Gabriel Mrabi, photographe et réalisateur parisien, révèle avec force et finesse la frontière délicate entre l’enfance et l’âge adulte, saisissant la sensibilité et la vulnérabilité de l’adolescence avec un regard singulier. Ses images, puissantes et empreintes d’émotion, plongent le spectateur dans un univers cinématographique inspiré d’Hitchcock et de Buñuel, où ses modèles, devenus personnages fictifs, semblent tout droit sortis d’un film.
Reconnue pour sa dramaturgie visuelle, l’œuvre de Mrabi se démarque par un jeu de lumières intense et une prédilection pour le noir et blanc, parfois ponctué de touches de couleur, qui intensifie l’ambiance poétique et mélancolique de chaque cliché. Son approche contemporaine explore l’urbanité, la nature humaine et l’isolement moderne, captivant par des compositions feutrées et des instants suspendus. À travers des portraits intimes, des paysages urbains et des scènes du quotidien, il interroge la relation entre l’individu et son environnement, dévoilant la beauté discrète des détails et la poésie des instants fugaces.
A travers son travail, Gabriel Mrabi fascine par sa capacité à capter l’universalité des émotions humaines tout en affirmant un style profondément personnel.
Instagram : @gabrielmrabi
Votre premier déclic photographique ?
Gabriel Mrabi : Mon blackberry bold en cuir reçu pour mes 15 ans.
L’homme ou la femme d’image qui vous inspire ?
Gabriel Mrabi : Michael Jackson.
L’image que vous auriez aimé réaliser ?
Gabriel Mrabi : Le portrait de Dalí avant de mourir par Helmut Newton (c’était une commande du New York Times).
Celle qui vous a le plus ému ?
Gabriel Mrabi : Une photo de moi dans les bras de ma mère lorsque j’étais bébé. Elle la gardait à côté de son lit.
Celle qui vous a mis en colère ?
Gabriel Mrabi : Le portrait de ma grand-mère que je n’ai jamais connu.
Une image clé de votre panthéon personnel ?
Gabriel Mrabi : Michael Jackson et son chimpanzé.
Un souvenir photographique de votre enfance ?
Gabriel Mrabi : La collection d’images homoérotiques de mon oncle.
L’image qui vous obsède ?
Gabriel Mrabi : N’importe quel portrait de Dolly Parton.
Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre que vous rêveriez d’acquérir ?
Gabriel Mrabi : « Le Christ » par Salvador Dalí.
Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Gabriel Mrabi : Du sens commun et une obsession.
Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Gabriel Mrabi : Du sens commun et être sage avant de cliquer.
La personne que vous aimeriez photographier ?
Gabriel Mrabi : Il y en a plusieurs : Shirley McLaine maintenant, un portrait de famille des Kardashians dans 20 ans et Tilda Swinton dans 30 ans.
Un livre de photos indispensable ?
Gabriel Mrabi : Sex, de Madonna & Steven Meisel.
L’appareil photo de votre enfance ?
Gabriel Mrabi : Je n’en avais pas.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Gabriel Mrabi : Secret professionnel !
Votre drogue préférée ?
Gabriel Mrabi : Les films de Buñuel.
Le meilleur moyen de déconnecter pour vous ?
Gabriel Mrabi : Les films de Buñuel.
Quelle est votre relation avec l’image ?
Gabriel Mrabi : Une feuille blanche sensible, de la lumière, du contraste – une image.
Votre plus grande qualité ?
Gabriel Mrabi : Mon hyperactivité.
Votre dernière folie ?
Gabriel Mrabi : Avoir offert des Airpods à mon ex.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Gabriel Mrabi : Melania Trump avec un dollar dans ses mains.
Le travail que vous n’auriez pas aimé faire ?
Gabriel Mrabi : Agent de photographes.
Quelles différences entre photographie et photographie d’art ?
Gabriel Mrabi : Selon moi, aucune.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Gabriel Mrabi : L’Inde en profondeur.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Gabriel Mrabi : Ma plage d’enfance à Marbella.
Votre plus grand regret ?
Gabriel Mrabi : Je n’en ai pas.
En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Gabriel Mrabi : Team Instagram always.
Couleur ou N&B ?
Gabriel Mrabi : Noir et blanc et un peu de couleur.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Gabriel Mrabi : C’est comme si vous me demandiez : Jus d’orange artificiel ou jus d’orange pressé ?
Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Gabriel Mrabi : Londres.
Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Gabriel Mrabi : Je lui demanderais de poser pour moi.
Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Gabriel Mrabi : Hitchcock, Kubrick, Dalí, Buñuel, Woody Allen, Helmut Newton, Marlène Dietrich, Gaspar Noé, mon ami Thaïs Bacquerot, García Lorca, Freud, Marquis de Sade, Wagner et moi bien entendu !
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Gabriel Mrabi : La cover de Frank Ocean, photographié par Wolfgang Tillmans.
Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Gabriel Mrabi : De l’empathie et du gout.
Si vous deviez tout recommencer ?
Gabriel Mrabi : Jamais de la vie.
Le mot de la fin ?
Gabriel Mrabi : Alea Jacta Est.