Anna Fabricius : Fantaisiste.
La photographe hongroise Anna Fabricius adore mettre en scène les gens et plus particulièrement les femmes des temps modernes. Ses portraits sont un mélange de genre. Son approche de l’image est très cinématographique tout en flirtant avec l’univers de la bande dessinée. Elle dirige méticuleusement l’ensemble de la scène et la disposition des protagonistes dans l’image. Elle aime également sortir les situations et les gens de leur contexte afin d’obtenir un nouveaux point de vue, tout en ajoutant un élément humoristique à l’ensemble.
Après avoir obtenu un doctorat à la Moholy-Nagy University of Art and Design, elle suis son coeur et son instinct et se plonge dans la photographie, la vidéo et les textes. Elle expose dès 2004 hors des frontières de son pays.
Son travail, que l’on retrouve dans diverses collections privées, a été présenté dans un grand nombre d’expositions et d’institutions nationales et internationales, notamment au Ludwig Museum Budapest, à la Galerie nationale hongroise, à PhotoEspaña et Paris Photo, au Lodz Photofestival et au Musée d’art moderne et contemporain de Rijeka, pour ne citer que ceux là.
C’est une des artistes les plus actives de la scène hongroise, participant régulièrement à des programmes de résidence à Vienne, New York, Lodz, Taipei ou Dresde. Et malgré un emploi du temps très chargé, elle donne également des cours à l’Université Moholy-Nagy. Transmission oblige !
Website : fabriciusanna.com
Instagram : fabriciusa
Représentée par : @tobe_gallery_bp
Votre premier déclic photographique ?
Anna Fabricius : L’exposition d’Andres Serrano en 2002, à Budapest. C’était hypnotisant.
L’image que vous auriez aimé faire ?
Anna Fabricius : Des photos de mon fils.
Celle qui vous a le plus émue ?
Anna Fabricius : La série « Tigress of Housekeeping » de 2007.
Et celle qui vous a mis en colère ?
Anna Fabricius : aucune, car si elle m’a mise en colère, c’est qu’elle n’était pas bonne.
Une image clé dans votre panthéon personnel ?
Anna Fabricius : La série des Standards Hongrois.
Un souvenir photographique de votre enfance ?
Anna Fabricius : Assise avec mes neveux moitié danois et moitié japonais au bord du lac Balaton.
Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre d’art que vous rêveriez d’acquérir ?
Anna Fabricius : Des polaroïds de Helmut Newton.
Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Anna Fabricius : L’attention.
Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Anna Fabricius : Le regard.
La personne que vous aimeriez photographier ?
Anna Fabricius : Ma grand-mère qui est décédée il y a plusieurs années déjà.
Un livre photo indispensable ?
Anna Fabricius : Helmut Newton « Pola Woman».
L’appareil photo de votre enfance, de vos débuts ?
Anna Fabricius : Ma mère m’a offert son appareil photo analogique , un « Zenit ». J’avais 13 ans.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Anna Fabricius : Je suis amoureuse de mon bébé, un Hasselblad analogique.
Votre drogue préférée ?
Anna Fabricius : Mon jardin.
Le meilleur moyen de déconnecter pour vous ?
Anna Fabricius : Le sport.
Quelle est votre relation avec l’image ?
Anna Fabricius : Assez personnelle.
Votre plus grande qualité ?
Anna Fabricius : Je suis assez ponctuelle.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Anna Fabricius : Les animaux disparus du pays.
Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Anna Fabricius : Tous ceux qui impliquent de traiter de la paperasse derrière un bureau.
Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Anna Fabricius : Je suis tenace lorsqu’il s’agit d’atteindre les personnes/modèles que je veux devant mon objectif.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Anna Fabricius : Tout ce qui se trouve quelque part au nord.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Anna Fabricius : Mon jardin.
Votre plus grand regret ?
Anna Fabricius : Ne pas être restée vivre à New York.
En ce qui concerne les réseaux sociaux, vous êtes plutôt sur Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Anna Fabricius : Principalement Instagram, car il est facile de suivre des photographes et des artistes et de découvrir les nouvelles créations.
Couleur ou N&B ?
Anna Fabricius : Couleur, couleur !
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Anna Fabricius : Dans mes premières années, j’étais friande de lumière artificielle, mais maintenant, je me suis tournée vers la lumière du jour.
Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Anna Fabricius : J’aime les villes d’Europe de l’Est, et leur côté isolé.
Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Anna Fabricius : Ni l’un, ni l’autre.
Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait autour de la table ?
Anna Fabricius : Bill Viola, Marina Abramovic, Daguerre, Gerald Durrell, Leni Riefenstahl, Mark Fisher…
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Anna Fabricius : There is too much going on to limit it to just one image.
Si vous deviez tout recommencer ?
Anna Fabricius : Je ne changerais rien, je suis assez satisfaite de ma vie.