Après un succès qui ne se dément pas avec plus de 150 000 visiteurs en trois semaines l’an dernier, Visa pour l’Image 2017 se prépare. Au programme de cette 29e édition qui se déroulera du 2 au 17 septembre : environ vingt-cinq expositions. Avant-première de celles connues à ce jour.
Comme chaque année, Visa pour l’Image se fait pour une part le reflet de l’actualité. Ainsi trois expositions porteront sur Mossoul : Alvaro Canovas parti pour Paris Match, intitulée L’Amère reconquête, Laurent Van der Stockt pour Le Monde/Getty Images avec La bataille de Mossoul et Lorenzo Meloni/Magnum Photos pour La chute du califat.
Pollution et réchauffement climatique seront également abordés avec le Chinois Lu Guang et sa série Développement et pollution et avec Vlad Sokhin/Cosmos/Panos Pictures/laif qui a sillonné la planète pour photographier les conséquences du réchauffement climatique provoqué par l’homme.
Habitué de Visa pour l’Image, Michael Nichols qui photographie depuis quarante ans pour le National Geographic aura une rétrospective de son travail qui ne cesse d’explorer les interactions entre l’homme et la nature.
Couronnée l’année dernière par le Prix Canon de la Femme Photojournaliste soutenu par le magazine Elle, Darcy Padilla/Agence VU’ présentera le résultat de son projet intitulé Dreamers portant sur la réserve indienne de Pine Ridge aux Etats-Unis. De son côté, Ferhat Bouda/Agence VU’, lauréat du Prix Pierre et Alexandra Boulat 2016 soutenu par la Scam, exposera Les Berbères au Maroc, une culture en résistance.
Autres sujets abordés : l’Afrique avec Marco Longari, responsable photo de l’Agence France-Presse pour l’Afrique basé à Johannesburg, en Afrique du Sud ; Mineurs : la vie en prison et après la détention par Isadora Kosofsky qui a suivi pendant cinq ans deux frères dans une prison à Albuquerque, au Nouveau-Mexique et, Nouvelle épidémie, le récit en images de Ed Kashi sur une maladie rénale chronique d’origine inconnue identifiée au Moyen-Orient, en Asie, en Asie du Sud et en Amérique centrale.
On découvrira aussi Un nouveau combat, La vie aux États-Unis pour les réfugiés afghans de Renée C. Byer/The Sacramento Bee et Veuves d’Amy Toensing/National Geographic Magazine/National Geographic Creative, sujet traité en Bosnie, en Inde et en Ouganda. Enfin, Standing Rock de Larry Towell/Magnum Photos sur le combat des Sioux opposés à un projet d’oléoduc dans le Dakota qui menace de détruire des sites sacrés et de contaminer l’eau potable.
Dans l’effervescence du festival, il ne faudra pas rater l’exposition de David Douglas Duncan, autour de ses images sur Picasso, organisée par la Ville de Perpignan qui se tient parallèlement à la programmation officielle de Visa pour l’Image et qui sera présentée au Centre d’art contemporain Walter Benjamin de Perpignan du 24 juin au 5 novembre 2017. En 1956, David Douglas Duncan, qui travaille alors pour le magazine Life, rencontre pour la première fois Pablo Picasso à Cannes. Leur amitié durera jusqu’à la mort du peintre, en 1973. Les photographies permettront de découvrir Picasso dans l’intimité.
Sophie Bernard
Visa pour l’Image 2017
Du 2 au 17 septembre 2017
Différents lieux dans la ville de Perpignan
France
http://www.visapourlimage.com/
David Douglas Duncan, Duncan-Picasso
Du 24 juin au 5 novembre 2017
Centre d’art contemporain Walter Benjamin
Place du Pont-d’En-Vestit,
66000 Perpignan
France
www.mairie-perpignan.fr