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Laurent Barrera

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Protean

Le Rhône est la raison même du choix de l’emplacement de la ville d’Arles. C’est le témoin et la première inspiration de la culture romaine dans le sud de la France…

Dans les plus anciennes traditions chamaniques, il était considéré comme une divinité à part entière. Dans la mythologie gréco-romaine, parmi les dieux de la mer, il y en a un qui fascine les hommes au plus haut point, c’est Proteus, fils de Poséidon.

Si Chronos représente le temps, Eros l’aime, Hadès le monde des morts, Proteus est le dieu du futur et de la métamorphose. Proteus avait le don de prophétie et cristallisait les questions propres au passage de l’homme sur Terre : Qui suis-je ? D’où je viens? Et où vais-je?

Il incarnait donc un véritable besoin pour l’humanité, et attirait l’attention des mortels. Beaucoup voulaient le capturer et le faire parler !

Fatigué de porter cette charge et comprenant qu’il n’échapperait pas à la quête insatiable des hommes, Proteus développa alors un second don, celui de la métamorphose…

Dès que quelqu’un s’est approché de lui pour le capturer, il s’est instantanément transformé. Cela peut être dans un élément du paysage, dans le sel, dans l’arbre, dans le sable ou dans de nombreux personnages…

Le mot Proteus a donné « protéiforme » traduit par « PROTEAN » en anglais, c’est-à-dire la capacité de prendre n’importe quelle forme.

Philosophiquement, le message de ce mythe est que l’avenir est déjà dans le présent. Bien sûr, l’avenir semble nous échapper, mais en réalité, cela dépend de la façon dont nous regardons le présent, de l’attention que nous portons aux ressources dont nous disposons, de notre capacité de création, d’imagination et d’attraction.

 

Laurent Barrera considère chacune de ses images comme des haïkus photographiques, des créations denses et ciselées qui, par leur forme, invitent à la poésie. Ensemble, ils forment un corpus de traces poétiques de l’environnement.

La série « Rhône » a été réalisée autour de l’estuaire du Rhône et d’Arles où l’on peut avoir de nombreuses traces de la mythologie gréco-romaine.

Cette série est fortement influencée par l’esthétique japonaise Mono No Aware dans l’esprit du « Conte du Genji » de la période Heian (Xe siècle au Japon) et celui du courant littéraire poétique du Haikus de la période Edo).

Il fait également partie du mouvement photographique néo-japonais actuel (Albarran Cabrera, Paul Cupido, etc…).

A l’image d’Alec Soth il y a quelques années avec son « Sleeping by the Mississippi », Laurent Barrera a souhaité réaliser une œuvre documentaire poétique autour d’un des fleuves les plus emblématiques et riches en patrimoine de France : le Rhône.

 

Laurent Barrera est né en 1966 à Marseille et a passé son enfance entre le Pacifique Sud et la Provence.

Il débute une carrière d’ingénieur géologue sur l’océan Indien avant de devenir vigneron en agriculture biologique en Provence. Ses voyages pour exporter ses vins l’amènent de nombreuses fois au Japon où il découvre une esthétique et un rapport à la Beauté qui influenceront fortement son activité artistique.

Laurent Barrera remporte en 2019 le grand prix du concours photo d’Arles présidé par Sam Stourdzé pour les 50 ans du festival et les 100 ans de Olympus.

Il s’installe comme artiste photographe en 2021 et commence à exposer dans plusieurs festivals (Photomenton, Rencontres du Prieuré de Salaize et Photo nature au Havre, Nuit de la photographie de Pierrevert, Besançon, Présence Photographie à Montélimar etc…).

Il est également l’auteur du livre photo « Koï » qui a remporté le premier prix au festival international de Namur 2022 catégorie livre photo.

Website : www.laurentbarrera.com

Instagram : www.instagram.com/laurent_barrera

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