« Ce sont des moments simples du quotidien, mais ils sont imprégnés de symboles, de rêve, d’imaginaire ou de romantisme. De certains éclats associés, du sens naît ; à chacun d’y trouver ses propres références, ses sensations. Dans la pierre brute apparaissent des formes, une lumière peut provoquer la beauté dans le morne, révéler la couleur du béton. Je dévoile, inconsciemment peut-être, ma propre nostalgie au travers de portraits évocateurs de ma génération en manque de repères. Dans notre ordinaire, il y a éclats de merveilleux. […] Marcher,dormir, photographier, on se perd pour mieux se retrouver. Des réveils dans des lieux inconnus, des regards qu’on n’oublie pas, des jeux auxquels on prend part. Des exagérations, des malaises le matin, des étreintes qui nous raniment. Des bleus sur la peau aux vagues origines. Se rouler dans des tapis de fleurs, dormir sur le béton des gares. Une boule dans le ventre à l’arrivée dans un aéroport inconnu. Des éclairs de chaleur, des nuits enneigées, des lumières envelop- pantes, des courses poursuites sous la pluie. Je ne prétends pas à l’insouciance mais à une liberté, une légèreté à savourer, une innocence à préserver. »
Lara Gasparotto
Lara Gasparotto est née en 1989. Elle vit et travaille à Anthisnes, Liège, Bruxelles. Diplômée en 2010 de la section photo de l’ESA Saint-Luc (Liège), elle peint, sculpte, dessine et photographie (quasi exclusivement à présent). Le concours « Emerging Talents » de View Photography Magazine, l’édition 2009 de la Biennale de Marchin et du Condroz (Sweet Sixteen) et l’expo Borders/No Borders (organisée par Les Chiroux à Berlin) ont fait connaître son travail auprès d’un public averti. Sleepwalk est son premier livre. Lara Gasparotto est actuellement représentée par la galerie Stieglitz 19 (Anvers).
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