« (…) et, après, tout sera pareil tandis que tout aura changé. » Le Guépard, de Giuseppe Tomasi di Lampedusa.
Trois photos sur vingt-huit, presque un dixième sur le même sujet, la manifestation dite « pour tous ». Un triste et malin plaisir de ma part. Tous ces gens pétris dans l’immobilisme, ces jeunes vieux, déresponsabilisés de toute pensée indépendante — ils ne sont pas encore menteurs mais portent déjà le mensonge. Bizarre cette manière de s’habiller, « clonesque », clownesque. Au moins on peut les reconnaître. Pendant ce temps-là, en Afghanistan, les droits des femmes reculent, sinon disparaissent. Le Prince Charles, égal à lui-même, ne quitte pas son air de ne pas comprendre et pour cause ! Les Anglais sont dans une problématique existentielle : le lapin, ça se mange ? L’Ukraine encore, à lire ou relire l’histoire de ce pays. Pays martyr, certes, mais aussi criminel. Entre 1917 et 1920, de 100 000 à 150 000 juifs furent massacrés sur l’étendue de trois pays : Pologne, Russie et Ukraine. Une spéciale attention portée sur la photo de Laurent Van der Stockt au Sud Soudan. Ces vêtements qui ne contiennent plus qu’un squelette. Au passage, bravo au quotidien qui prend le risque financier d’envoyer un photographe en reportage lointain. C’est Le Monde.
(…) et, après, tout sera pareil.
Bon pied, bon œil, à la semaine prochaine.
