Dernière semaine de cet hiver. La production photographique de ces sept derniers jours n’est pas pour m’émouvoir : les tristes gesticulations d’un dictateur aussi ridicule que dangereux ; l’indécente mise en scène d’une femme enceinte dont le seul problème est de savoir si son utérus va produire un garçon ou une fille ; des ouvriers qui n’ont bientôt plus de travail ; un Pape heureux, il aime les pauvres, il y en a tant … Seul une photo de Norman Parkinson peut me réjouir.
Heureusement, j’ai en tête un heureux souvenir, il y a 45 ans une bande de filles et garçons, sérieusement joyeuse, sévèrement sérieuse dans le propos prenait d’assaut la salle du « conseil » de l’ Université de Nanterre « la Folie ». C’était le 22 mars 1968. Depuis les images photographiques n’ont pas changé le cours de l’Histoire. La qualité de certaines d’entre elles, la quantité d’autres ont peut être radicalisé les larges masses mais hélas et sans aucun doute oublié de les faire évoluer. Et voilà du débat… une pratique que nous pratiquions avec bonheur en ces temps ancestraux, loin de toute pensée unique.
Qu’on se le dise, c’est le printemps.
Michel Philippot
