C’est un photographe qui parle: « L’affaire de l’art n’est pas l’authentique, il me semble, mais l’expression de l’authentique. Aussi la véracité seule ne le justifie ni ne l’excuse. L’objet étant absolument inimitable, il s’agit toujours d’en trouver la seule traduction valable dans un autre langage. Or, c’est précisément la difficulté d’être à l’objet, la crainte de le trahir ( car toute traduction littérales une trahison) qui nous oblige à le recréer ou à le recréer ou à le réinventer. Elle nous mène loin, la poursuite obsédée de la ressemblance ( quoiqu’on en pense aujourd’hui ), bien plus loin que l’imagination ou de l’invention libre« .
C’est un peintre qui parle: « Je n’ai jamais cru que le monde ressemblait aux photographies.. bien des gens en sont convaincus, mais en fait la photo n’est qu’un moyen très limité de voir le monde. Toutes les religions sont affaires de contrôle social. L’Eglise lorsqu’elle exerçait un contrôle social, commandait des peintures qui étaient faites de lentilles et, quand elle a cté de commander des images, son pouvoir a décliné, lentement. Le contrôle social passe aujourd’hui par les médias et il est fondé sur la photographie. Le continuum, ce sont les miroirs et les lentilles. »
Le photographe: Gyula Halasz dit Brassaî. 1899-1984.
Le peintre : David Hockney. 1937-
C’est bien de se poser des questions.
Bonne semaine.
Michel Philippot
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