Petersen se place dans des situations intimes avec les gens, les cadrant de près jusqu’à sectionner mains et pieds, ou encore une partie du visage. Il fait preuve de la même exigence, de la même approche vis-à-vis des animaux ou des objets. Un bout de tuyau, une moisson de champignons, un alignement de pinces et de ciseaux dans une vitrine font brusquement éclater la présence puissante des objets les plus banals. Le photographe, dans ses livres et ses expositions les juxtapose aux corps humains et animaux, associe l’artefact à l’organique non comme émanation d’une pensée philosophique, mais comme dialogue des images entre elles. Relation visuelle créant un rythme et une structure, narration déconstruite qui offre un large horizon d’imaginaire au regardeur. « Sans le public, les lecteurs, il n’y a pas d’histoires. Le lecteur fait l’histoire en regardant. » En effet : « La photographie raconte des histoires d’une manière ou d’une autre » [p.70]
Anne Biroleau
LIVRE
Anders Petersen (par) Christian Caujolle
Collection Juste entre nous
André Frère Éditions
2013
EXPOSITION
Anders Petersen [photographies]
Du 13 novembre 2013 au 2 février 2014
BNF Site Richelieu
5, rue Vivienne
75002 Paris
France
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.anders_petersen.html
Anders Petersen, To Belong
Du 8 novembre 2013 au 11 janvier 2014
Galerie VU’
58 Rue Saint-Lazare
75009 Paris
France
http://www.galerievu.com
