Rechercher un article

Jules Toulet

Preview

Les experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ont rendu début octobre 2013 leur 5ème rapport sur le changement climatique.
Le lien entre l’activité humaine et l’augmentation des températures moyennes sur le globle semble à présent indiscutable. Parmi les principaux résultats de cette mécanique on compte l’augmentation du niveau des mers, et la multiplication des phénomènes extrêmes. (typhons, tornades, cyclones, inondations).
Dans son précédent rapport de 2007 le GIEC prévoyait une augmentation du niveau moyen des mers compris entre 18 et 59 cm d’ici à 2100. Mais aujourd’hui, le groupe d’experts est beaucoup plus alarmiste et avance le chiffre de 98 cm dans les hypothèses de calculs les plus défavorables.
Cette perspective aurait des effets dévastateurs en différents endroits du globe. Avec en première ligne, les pays et régions dont le niveau des terres est à moins de 5 mètres du niveau de la mer.
La Banque Mondiale a établi en 2011 une liste de 12 pays les plus à risques face à l’évolution du climat. Parmi ceux-là, le Bangladesh.Situé au Nord du Golfe du Bangale quasiment enclavé dans l’Inde il a une petite fontière à l’Est avec le Myanmar. Le sud ouest du pays est occupé par le delta du Gange, le plus vaste du monde.
Cette région du delta est l’une des plus exposées du Bangladesh. Elle subit de plein fouet la montée des eaux, des moussons particulièrement fortes, l’effondrement des berges et des digues, l’inondation des terres, la salinisation des sols mais également la multiplication des cyclones.
Chalna est la dernière ville accessible en bus de Dacope Upazila. Ceinturée par le feuve Pashur et d’innombrables rivières, la région est l’une des plus avancées dans le delta. A 50 km plus au sud se trouve le parc national des Sundarbans qui vient s’éteindre dans le golfe du Bengale.
Dans ce milieu rural l’équilibre est particulièrement précaire et les moyens dérisoires. Les digues qui traversent la région servent de remparts aux violentes crues du feuve mais également de routes. Les seules véhicules motorisés pouvant y circuler sont les motos.
Le taux d’alphabétisation ne dépasse pas 40%. La plupart des habitants sont occupés dans les rizières, à l’entretien des bêtes ou tiennent de petits commerces d’artisanat. Chalna, principale ville de la région, compte un poste internet, celui du journal.
Dans ce contexte, la population ne peut pas être informée au sujet la montée des eaux. La notion d’échelle mondiale leur est totalement étrangère, les rares personnes qui ont quitté la région se sont rendues à Khulna,3e ville du pays à quelques 50 km de là.
Les experts de BCAS (Bangladesh Centre for Advanced Studies) estiment que 17% des terres du Bangladesh auront disparu d’ici 2050. Les premières victimes de cette mécanique mondiale sont des populations locales dont l’empreinte écologique est proche de 0.

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android