L’industrie de la mode est un business multi-milliardaire qui se nourrit de sa capacité à se renouveler d’une saison sur la suivante. Ce n’est pas une tâche aisée. En fait, la variation est dictée par le changement dans l’état d’esprit des gens d’une année sur l’autre. Certains styles, cependant, ne passent jamais de mode et peuvent être réutilisés encore et encore comme leur popularité reste intacte.
Une robe Audrey Hepburn reste un classique, utilisé par des designers bien connus assez régulièrement, et peut être aperçue sur les tapis rouges hollywoodiens. Hailee Steinfeld, nominée l’année dernière pour True Grit (et qui a recueilli un concert de louanges pour sa tenue de cérémonie tout à fait appropriée pour ses quatorze ans), s’est vue rapidement offrir un contrat par Miu Miu. Le passage de Natalie Portman sur le tapis rouge lui a rapporté un accord avec Christian Dior. La co-présentatrice des oscars de l’année dernière, Anne Hathaway était accompagnée lors de son passage sur le tapis de nul autre que Valentino lui-même. Ce genre de classiques résiste au passage du temps par leur popularité extraordinaire auprès du public et des professionnels de l’industrie. Les autres tombent cependant pour la plupart en désuétude et s’éteignent seulement pour donner naissance à de nouveaux modèles, formes et couleurs.
La pureté des créations passées, des avant-gardes classiques de la Belle Époque en France aux célèbres costumes trois pièces des années 30 et 40 à l’ouest, ne se démode jamais. Après tout, quelqu’un a-t-il jamais réussi à porter un costume classique mieux qu’Humphrey Bogart ou Jimmy Stewart ? Peut-être, l’acteur le plus « classique » de notre époque, Georges Clooney, peut aussi se permettre de le revêtir, mais sans produire le même effet. Ce costume reste sans doute à la base de nombreux styles aujourd’hui, mais les temps ont changé et plus encore les mentalités et les classes.
Vous pouvez lire l’intégralité du texte de Jonathan Alpeyrie dans la version anglaise de La Lettre.