Jean-Yves Moirin a longtemps privilégié la peinture, sa dernière exposition date de 2003, au Château d’Eau (lieu dédié à l’art contemporain) à Bourges où il réside. Cependant, il s’est toujours consacré à la photographie, passé d’une pratique amateur dans son jeune âge à une pratique professionnelle. Sa réflexion sur la place de la photographie dans l’art contemporain le guident dans son travail plastique et le conduisent à prendre ses distances avec le visible pour l’interpréter dans son travail photographique auquel il se consacre aujourd’hui, exclusivement.
Dans l’exposition Une obscure clarté, Jean-Yves Moirin, joue à croiser deux domaines, la culture picturale dont il est imprégné et celle de l’image photographique, qui créent un effet trompeur, renforcé par la technique d’impression directe des images sur les supports. Si sa pratique emprunte à la peinture quand cela lui semble nécessaire, c’est pour mieux signifier son autonomie plastique avec la photographie.
Jean-Yves Moirin se positionne à contrepied de la signification étymologique de la « Photographie » : il travaille parfaitement les sombres avec de petites touches lumineuses sur un même fond noir qui met en valeur la lumière. Les variations sensibles de lumière, la dilution subtile des formes dans l’obscurité rappellent les premières peintures traduisant le clair obscur et bien sûr celles du Caravage et des Caravagesques, par ailleurs exposées actuellement au Musée Fabre de Montpellier, proche de la galerie.
Jean-Yves Moirin – Une obscure clarté
Galerie Annie Gabrielli
Exposition du 27 juillet au 6 octobre 2012
33 avenue F. Delmas (avenue de Nîmes)
34000 Montpellier
France
