Portrait de Philippe Starck
J’avais déjà photographié Philippe plusieurs fois, et je voulais refaire un portrait de lui pour l’inclure à mes dernières œuvres.
En partant d’un portrait que j’avais réalisé de lui, affublé d’oreilles de Spok, j’imaginais un triptyque le faisant voyager dans l’espace.
Je découvre une revue des années 30-40 où trône une fusée qui ressemble à s’y méprendre au presse-citron dessiné par mon ami Philippe.
Je lui demandais si il avait déjà vu cet astronef, il me répondit que non, et qu’il avait dessiné son presse-agrume sur la nappe d’un bistrot !
Le rapprochement est flagrant.
Après avoir dessiné les deux panneaux latéraux du triptyque, je m’aperçus avec horreur que Philippe portait dans le portrait sur fond blanc, un smoking noir et nœud papillon noir, détonnant trop avec les dessins.
Philippe revint posé, très gentiment, avec chemise et nœud papillon blanc cette fois, la veille de son mariage !!
Je créerai un hublot dans l’astronef pour que l’on puisse apercevoir sa femme Jasmine, à l’intérieur du vaisseau.
Bon voyage de noces !
Merci à vous deux.
Portrait des Hermès
J’avais beaucoup de respect et d’admiration pour Monsieur Jean-Louis Dumas, pour l’homme, mais aussi pour sa marque. Autant que pour Monsieur Henry Racamier et Louis Vuitton Malletier. Un jour, il y a ………, je reçus une photographie de Monsieur Dumas et moi-même, nous nous serrions la main en souriant, accompagné d’un mot écrit de sa main.
J’en étais très flatté mais Monsieur Racamier lui fit comprendre qu’il ne souhaitait pas que je travaille avec Hermès.
Je savais qu’il s’appréciait beaucoup, donc je m’inclinais. Il est vrai que j’ai toujours considéré Vuitton comme ma propre famille, comme cela a continué de l’être après l’arrivée de Monsieur Bernard Arnault.
Vingt ans plus tard, on me proposa de faire un portrait de Pierre-Alexis Dumas, et sa cousine, Pascale Mussard.
En souvenir d’une grande fête qu’ils ont donné, où tous les invités étaient habillé avec un tutu de danseuse, ils sont, eux aussi, dans mon portrait, vêtus d’un grand tutu, à la Monsieur et Madame Loyale, un peu prestidigitateur.
Le lendemain en regardant les planches contact (4X5 inches) je fus transporté dans une séquence d’un film de Charlie Chaplin. Je les animé, image par image. Nous étions vraiment dans un film de Charlot !
Ce portrait est un diptyque, d’un côté le portrait en noir et blanc, de l’autre la vidéo.
Portrait de Jacques Monory -1-
Première rencontre avec son travail à la Biennale de Paris où j’avais présenté un court-métrage dont Jean-Luc Godard se servira en incorporant un segment dans son film « Loin du Vietnam ».
Ses grandes toiles bleues m’intéressaient et m’interrogeaient. BD ? Hyperréalisme ?
Nouvelle rencontre, 30 ou 40 années plus tard au cours d’un dîner. J’aime son visage et son chapeau, je lui propose de faire son portrait et il est d’accord.
Rendez-vous pris à mon atelier. Un peintre et son chapeau.
Durant les pauses, il feuillète le journal. Je le photographie aussi pendant ces pauses.
Dans ce diptyque, une des photos est son visage, l’autre le chapeau.
J’anime les photos de son attentes, et insère l’animation dans le ruban de son couvre –chef, et là c’est vraiment lui !
Et surtout c’est le seul élément bleu-gris comme son œuvre.
Portrait de Jacques Monory -2-
Après avoir réalisé le portrait de Monory sur fond blanc, je ne pu résister à l’envie de le photographier avec une toute autre lumière et sur fond noir.
J’avais prévu que le deuxième panneau du diptyque soit une animation de son chapeau, que je ferais se déplacer dans une bande horizontale.
J’appris que Monory lui-même avait réalisé un film où justement son chapeau voletait d’endroit en endroit. J’étais mécontent d’apprendre qu’il avait déjà eu cette idée, mais à la fois réconforté de voir que je ne me trompais pas !
Par la suite ce diptyque est devenu un triptyque, rendant l’animation du chapeau plus intéressante.
