Pêcheurs, migrants en Thaïlande
Hommage aux familles de Marins pêcheurs du port de Khanom (Thaïlande du Sud)!
La préparation de leur embarcation se fait sur plusieurs jours avec la hantise de ne rien oublier ; fioul, aliments, eau, réparation des filets etc…tout le nécessaire pour travailler et vivre en mer de Siam.
Le départ s’effectue régulièrement tôt le matin, les familles sont présentes pour accompagner les marins dont le retour est incertain.
Ces hommes partent en campagne de pêche. La chasse à venir s’organise sur des périodes plus ou moins longues allant de 5 à 10 jours.
Cette flotte de bateaux privés, navigue sous pavillon Thaïlandais, mais la majorité des marins à bord sont Birmans, car les armateurs ont la fâcheuse habitude de se rendre sur les côtes birmanes pour y enrôler des familles entières.
On fait miroiter aux pêcheurs Birmans, une vie meilleure en Thaïlande, avec des conditions de vie plus facile…!
Dans l’absolu, cela peut être vrai, mais une fois arrivé au port d’attache dans l’autre pays voisin, ces migrants se voient offrir une cabane où plusieurs familles vivront dans une très grande promiscuité.
Les bateaux sont très vétustes et ne disposent d’aucun moyen de sauvetage. En cas d’avarie, il faudra compter sur les bateaux à proximité en mer.
Il arrive très fréquemment que des embarcations disparaissent, mauvaise météo ou avarie personne ne saura la vérité.
Après quelques jours en haute mer, les bateaux arrivent au port et ce dès 4 heures du matin. La vie s’anime, une logistique redoutable s’organise, le poisson doit partir au plus vite à Bangkok dans des camions frigorifiques qui se situe à plus de 10 heures de route.
Sitôt le poisson sorti des calles, les femmes se mettent en petits groupes. Les tâches sont réparties ; sélection ou calibrent des poissons. D’autres, les remettent dans des bacs remplis de glaces. Ainsi conditionnés ils seront livrés sur les marchés de la capitale.
Une fois la totalité de la pêche sortie du bateau et expédiée, les pêcheurs récupèrent les poissons les moins nobles qui ne sont pas valorisable et les découpent, les préparent comme appât pour la prochaine campagne de pêche.