Rechercher un article

Jean-François Robert : Évidences : Eaux de Provence et de Nouvelle-Zélande

Preview

 LES SOURCES de la Golden Bay en Nouvelle-Zélande, près de la petite ville de Takaka, font partie des plus pures de la planète – on y approche de « l’eau pure ». Avec une visibilité de 80 mètres environ, la transparence de cette eau défie l’imagination.

La pureté de l’eau et l’intensité du soleil néo-zélandais créent des paysages aquatiques uniques. Sur ces photos sans retouches, le fond est parfois à cinq mètres de la surface et semble pourtant à quelques centimètres seulement.

Ces sources sont un lieu sacré Maori, un « Tapu » (ce mot polynésien importé en Occident par le capitaine Cook a donné notre « Tabou »).

 

L’AIGUEBRUN est au cœur (le coeur ?) du Luberon. Les eaux de l’Aiguebrun cheminent un temps sous terre avant de réapparaitre dans le vallon.

Tout au long de l’Aiguebrun, cultes et cultures se sont succédés depuis au moins 100.000 ans. Rochers et grottes portent les traces de cette activité humaine autour de l’eau.

L’Aiguebrun occupe un rôle important dans l’œuvre de Henri Bosco. C’est la « Gayole » de l’Âne Culotte, qui sépare deux mondes.

 

TOUT TIRAGE est une interprétation et chaque tirage est différent, surtout les tirages argentiques. Mais ces photos ne sont pas truquées. Donc chaque photo est une vision parfaitement réelle du lieu et de l’instant… quelle que soit la réalité ou la fiction que chacun y trouvera.

 

MON BUT est d’offrir au spectateur la possibilité d’une vision « au-delà » de la surface, et de puiser à sa propre sensibilité pour interpréter ce qu’il/elle voit, que ce soit de l’eau, une forme, ou peut-être juste une émotion. D’où la question de l’infinie réalité : avons-nous le choix de la réalité ?

 

EN POINT D’ORGUE de cette exposition, la photo « Paris, -25 mètres » pose cette question de manière essentielle. Prise à 25 mètres sous terre, sous les réservoirs d’eau de Montsouris à Paris, elle représente un escalier. Une fois retournée, elle révèle un profil. De l’escalier ou du profil, quel est le plus réel ?

Jean-François Robert

  

 

Jean-François Robert

Immergé dans l’expression artistique depuis le plus jeune âge : fils de peintre et élevé dans une famille de musiciens, Jean-François Robert développe une passion pour la photographie dès la fin de l’enfance.

Sa soif insatiable d’art le pousse à voyager tout jeune en Europe, essentiellement pour visiter les galeries de peintures, puis à choisir une carrière de musicien dans l’exigeant monde du classique. Il écrit également des romans et collabore en tant que musicologue avec le journal Le Monde. Dans le même temps, il expose son travail photographique. Créatif et pointu, il navigue entre différentes passions avec pour axe central l’exploration de la frontière entre fiction et réalité.

En posant les questions de l’infinie réalité, et de l’art en tant que dévoilement, la photographie « Paris, -25m » (1991) gagne rapidement une renommée dans les cercles artistiques parisiens. Elle sera publiée en 2003 avec un texte de l’écrivain français Pascal Quignard.

Depuis quelques années, il se concentre sur la photographie abstraite autour de l’eau. Rigoureusement réel et sans trucage, ce travail au-delà de la surface jette un pont vers une autre vision, par la recherche de formes, de textures, de mouvements et d’émotions.

Les photographies de JF Robert sont exposées dans des galeries et des collections privées à Paris, Londres, Genève, Berlin, Bruxelles, New York, San Francisco et Auckland. En 2017, la série Springs, Golden Bay fait partie de l’exposition Zen de la Galerie Argentic à Paris avec le travail des photographes Irving Penn, Brassaï, Boubat, etc.

Guidé par sa passion pour l’eau et la lumière, il partage sa vie depuis 2011 entre la Nouvelle-Zélande et la France. Dans ce nouveau pays il fonde Piano on Tour, proposant la musique classique à des fins thérapeutiques et sociales. Toujours en exploration et curieux des autres, il crée également un îlot hors du temps, Space Between, dans le fabuleux décor du parc national Abel Tasman où il accueille voyageurs et artistes du monde entier. Au gré de ces rencontres, il initie, partage ou encore encourage des projets créatifs, conscient de la puissance que peut avoir un courant favorable, pour se réaliser en tant qu’être humain.

Elise Grangier 2019

 

Jean-François Robert : “ÉVIDENCES, Eaux de Provence et de Nouvelle-Zélande” 

Jusqu’au 30 Septembre 2020

Auberge des Seguins

Vallon de l’Aiguebrun

84480 BUOUX, Luberon

Tous les jours de 9h à 19h

Auberge des Seguins, Vallon de l’Aiguebrun, 84480 BUOUX, Luberon

www.jfrobert.com

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android