Jan Kersschot

Quand Jan Kersschot se met à photographier le corps, vous pouvez vous attendre à être surpris. Il utilise l’appareil photo pour vous montrer des détails anatomiques du corps humain comme vous ne les avez jamais vus auparavant. Un simple détail peut attirer l’attention, tel que quelques cils bordant une paupière ou la texture délicate de la peau juste en dessous de l’œil. Vous pourriez aussi être intrigué par le jeu délicat entre la netteté et le flou. Et les images qui sont complètement floues dépassent la simple illustration pour vous inviter à une autre façon d’observer. Ses photos pourraient vous rappeler des caractéristiques universelles de l’humanité, comme la perception et la créativité, mais aussi la fragilité humaine et le désespoir. Ses œuvres peuvent aussi évoquer un sentiment d’émerveillement, ou bien de reconnaissance voir même d’aliénation. Vous pouvez aussi découvrir que ses photos non seulement réfèrent à la personne qui est photographiée, mais qu’elles peuvent devenir un miroir pour le spectateur lui-même. Lorsqu’on la regarde longtemps, la photo pourrait refléter des parties cachées de votre vie personnelle ou évoquer des émotions intimes. Ces différentes caractéristiques de l’œuvre s’expriment aussi dans un équilibre subtil entre le blanc et le noir, entre le visible et l’invisible, entre le conscient et l’inconscient, entre ce que vous révélez de vous-même aux autres et ce que vous ne montrez pas. En tant que tels, ces paysages deviennent des paysages psychiques, reflétant à la fois le côté positif de la vie ainsi que les éléments plus sombres de la condition humaine.