Lorsque Jacques Borgetto photographie le Japon, il passe à l’instantané et troque le noir et blanc pour la couleur, du moins en partie. Bienvenue dans ses images japonaises aussi poétiques et mystérieuses que des haïkus.
Amérique du Sud, Afrique, Tibet, Chine… Jacques Borgetto est ce que l’on appelle un photographe voyageur fasciné par les paysages et les grands espaces. Un photographe attaché au réel, aussi, qu’il capte majoritairement en noir et blanc, comme en témoignent ses travaux sur la sédentarisation des nomades des hauts plateaux en Chine et au Tibet et sa série intitulée L’autre versant du monde réalisée en Argentine et au Chili, pays de ses aïeux. Alors quelle surprise de découvrir son Japon en Polaroid (Impossible Project) moitié couleur moitié noir et blanc.
Cette balade photographique dans ce pays qui reste pour nous auréolé de mystères se regarde comme un journal intime. Un travail tout en délicatesse, à l’image du livre paru aux éditions Filigranes, un petit format à la reliure en couture japonaise.
Sophie Bernard
Jacques Borgetto, Evanescence
Texte Anglais/Français de Laura Serani
Publié par Filigranes, 25 euros