Graciela Iturbide a reçu le Cornell Capa Lifetime Achievement Award 2015. Graciela Iturbide est née à Mexico. En 1969, à l’âge de 27 ans, elle s’inscrit dans l’école de cinéma du Centro de Estudios Cinematográficos à la Universidad Nacional Autónoma de México pour devenir réalisatrice.
Depuis combien de temps êtes-vous photographe ?
46 ans.
Qu’est-ce qui selon vous vous a fait vous tourner vers la photographie ?
J’ai étudié le cinéma pendant deux ans et j’ai eu la chance de rencontrer Manuel Alvarez Bravo. Je suis allée à ses cours et lorsqu’il m’a demandée d’être son assistante, un nouveau monde s’est ouvert à moi. J’ai quitté l’école de cinéma et j’ai commencé à travailler pour lui et c’est là que j’ai décidé de devenir photographe.
Comment percevez-vous et utilisez-vous les nouvelles technologies et les réseaux sociaux dans votre travail ?
Je ne les utilise pas. Je travaille toujours en argentique avec cette notion de temps que j’ai apprise d’Alvarez Bravo. Pour moi, le processus est un rituel : sortir prendre des photos, les développer, choisir les photos sur la planche contact et ensuite choisir les séries que j’aime.
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Je travaille toujours sur les archives, choisir des photographies pour différents projets. J’ai passé du temps au Japon en tant que résidente au début 2015 et cela m’a donné l’occasion de photographier là-bas. J’ai une exposition qui arrive à mi-mai au Chili et je vais voyager en Espagne en octobre.
Quels conseils donneriez-vous à la nouvelle génération de photographes aujourd’hui ?
Ayez toujours de la passion et de la discipline.
Quelques mots à propos d’ICP et de sa place dans le monde de la photographie ?
J’aime beaucoup l’ICP. C’est un centre de formation important pour apprendre la photographie et pour montrer les œuvres de photographes venant de partout dans le monde. Je pense que c’est une référence obligatoire dans la photographie à travers le monde.