James Dean, dont le personnage a façonné l’archétype de casse-cou galant vulnérable pour l’homme américain d’après-guerre, a été photographié par Roy Schatt pour Life Magazine en 1954. Les images de cette commande sont devenues une série emblématique, intitulée la série du pull over déchiré, qui devient définitive pour l’établissement de l’image inoubliable de l’acteur.
« Le groupe de photos suivant est connu sous le nom de Torn Sweater Series. La deuxième photo est peut-être devenue la photo la plus connue de Dean. Elle a été utilisée comme toile de fond pour la pièce de théatre, Grease, comme posters à l’extérieur des théâtres et vendues sous forme d’affiches dans le monde entier. J’ai photographiée la série le 29 décembre 1954, à la demande de Life Magazine. Elles n’ont jamais été publiées dans Life, mais cela n’a pas semblé affecter leur popularité.” – Roy Schatt.
Schatt à New York
Dans les années 1950, Roy Schatt était un photographe vivant à Greenwich Village, New York. Originaire de New York, Schatt a étudié la peinture avec N.C. Wyeth au lycée et a ensuite fréquenté la Corcoran School of Art à Washington, DC. Dans les années 1930, il a travaillé comme directeur artistique pour Warner Bros, a épousé Masha Arms, qui est devenue une photographe pionnière, et a peint des peintures murales dans le cadre du programme « New Deal » de FDR. Dans les années 1940, Roy Schatt a servi dans l’armée américaine, où il a travaillé en tant que créatif, créant des affiches, écrivant des éditoriaux et développant des événements. Schatt est finalement retourné à New York et a commencé à travailler dans une société de publicité. Il a commencé à étudier le théâtre et la mise en scène et se familiarise avec le milieu des acteurs et producteurs du monde du théâtre, plongeant dans la scène off-Broadway. Ici, Schatt a rencontré le metteur en scène Jose Quintero et photographie la distribution de ses productions. Photographe de portrait chevronné, Schatt s’est lié d’amitié avec des personnalités créatives et ses photos seront bientôt utilisées dans des publications et exposées au théâtre, où il deviendra le photographe maison.
Le photographe officiel de The Actor’s Studio
Finalement, Schatt a été invité à un cours du Actors Studio du légendaire coach d’acteur Lee Strasberg, où il assistera à plusieurs cours, photographiant les étudiants remarquables. Impressionné par la photographie de Schatt, Strasberg l’a nommé photographe officiel de The Actor’s Studio dans les années 1950 et 1960. Roy Schatt a photographié de nombreux acteurs, réalisateurs, dramaturges, poètes et écrivains importants. Son appartement (également son studio de fortune) deviendra un lieu de rassemblement pour la communauté théâtrale, accueillant les célébrités telles que Marilyn Monroe, Sidney Poitier et Steve McQueen.
Rencontre avec James Dean
L’appartement de Schatt était situé à Greenwich Village, l’épicentre de la pensée créative dans les années 1950, grouillant d’énergie créative. Enclave de l’avant-garde et foyer de la Beat Generation, de nombreuses personnalités célèbres ont parcouru le quartier bohème. C’est en 1954 que Schatt rencontrera James Dean avant qu’il ne devienne une star. Travaillant dans son appartement, Schatt explique comment il a rencontré Dean de manière inattendue par l’intermédiaire d’une amie commune.
« J’ai rencontré James Dean pour la première fois sans rien savoir de lui. Arlene Sax, une jeune amie comédienne, a appelé un jour d’hiver 1954 : “J’ai rencontré ce merveilleux génie – un génie du théâtre ! Et je veux que tu le rencontres. » Photographier des acteurs et des actrices était une grande partie de mon travail, donc je me méfiais naturellement d’un autre « génie ». “S’il te plaît, Arlene, est-ce que ça doit être aujourd’hui ?” « Oui, » dit-elle. « Tu vois, nous sommes juste au coin de la rue…. » Jai grogné. « Je sais que tu es occupé, mais je te promets, nous ne resterons pas longtemps, mais tu dois… attends de voir son magnifique visage! »
Une transformation comme un caméléon
Schatt a accueilli Arlene Sax et James Dean dans son appartement/studio. Après que Dean ait brisé la glace de cette première rencontre en exécutant une danse d’une pièce de théâtre récente, Schatt a été étonné par le changement de la transformation caméléon de Dean. Après la rencontre et peut-être principalement à la demande de Dean, les deux sont devenus amis et Schatt a accepté d’enseigner la photographie à Dean.
« Quel choc. Il s’est affalé, il était négligé et louchait. Après un moment, il a tendu la main vers ma main offerte, a grogné en réponse à mon accueil et s’est dirigé vers un siège au fond du canapé. Alors qu’il s’asseyait avec ses paumes pressé entre ses genoux, il semblait se ratatiner.
Je me suis assis dans mon fauteuil habituel, Arlene près de moi sur le canapé. Elle était assez animée lorsqu’elle parlait de ses talents : « Mon Dieu, il est magnifique en train de faire cette danse dans L’Immortaliste… Vous devriez le voir utiliser ces ciseaux comme…. »
« Castagnettes ! Comme ça, » dit Dean en sautant et en exécutant la danse. Cela l’a transformé. Le petit chose sur le canapé s’éleva pour devenir une chose de toute beauté. Je n’arrivais pas à comprendre comment son visage déplaisant et pincé avait laissé place à un tel éclat. » – Roy Schatt, James Dean, A Portrait.
Une amitié à court terme mais puissante
Après la rencontre fortuite entre l’acteur et le photographe, de février 1954 à septembre 1955, les deux ont noué une relation « enseignant et élève ». Schatt a documenté les activités de Dean tout au long de l’année tandis que Dean a pris ses photos sous la tutelle du photographe. La série « Torn Sweater » est le résultat de cette amitié à court terme mais puissante.
“J’ai connu James Dean de février 1954 jusqu’à sa mort en septembre 1955. Je l’ai connu en tant qu’ami et en tant qu’étudiant. C’était un perturbateur des normes, un casseur de règles, un perturbateur du calme. »
Le jour où j’ai pris les photos, la séance s’est extraordinairement bien passée. Après un certain nombre de chahuts, Jimmy s’est comporté et est devenu sérieux lorsque j’ai réglé l’éclairage correctement. Il a cliqué, j’ai cliqué et les photos ont cliqué. Il avait maintenant lui-même pas mal d’expérience photographique, et après un certain temps, je lui ai permis de diriger certains des plans. C’était assez grisant. À un moment donné, il a commenté : “Ne pensez-vous pas que je ressemble au David de Michel-Ange ?”
Les photos de cette séance sont devenues la série « Torn Sweater ». Il s’est avéré que le magazine Life avait un contrat exclusif avec une grande agence et ne pouvait pas utiliser les photos que j’avais prises. Mais à ce jour, la série « Torn Sweater » est la plus connue et la plus populaire des photos de Dean au monde, même si Life ne les a jamais publiées. »
Une icône de la désillusion et du déplacement chez les adolescents
Dans la période d’après-guerre, les jeunes générations devaient se conformer aux normes sociales en vigueur. Une icône de la désillusion et du déplacement chez les adolescents, James Dean, représentais un jeune Adonis américain rebelle, cimentant son type de beauté et d’agitation robustes avec le rôle principal dans un film bien nommé « La fureur de vivre ». L’influence culturelle de Dean en tant que principal rebelle de la « génération silencieuse » a perturbé les attitudes conservatrices américaines des années 1950. Le personnage et la psyché conflictuelle de James Dean ont donné le premier aperçu de ce qui allait se manifester dans les années 1960. Le mécontentement pathétique, incompris et non conforme d’une jeunesse en constante évolution allait laisser sa marque indélébile dans les décennies suivantes.
La série du chandail déchiré
La James Dean « Torn Sweater Series » a subi l’épreuve de la grande photographie de portrait. Les images fortes essaie de révéler la complexité et le caractère d’un homme qui a péri dans sa jeunesse et qui reste une grande énigme.
Holden Luntz Gallery
332 Worth Ave
Palm Beach, FL 33480-4617
