Nouvel emplacement
Cette année, la Haute Photographie s’est déroulée dans un nouveau lieu inspirant à Amsterdam Noord, le cœur créatif de la ville. Près du ferry NDSM, dans un quartier animé de cafés et de restaurants, au bord de l’eau (nous sommes en Hollande, n’est-ce pas) et de lieux culturels. Le nouvel emplacement, le Pre-Reserved Studio C, est l’endroit idéal pour que Haute présente plus de 50 photographes. Nous avons reçu des informations sur environ 35 d’entre eux, et nous vous présentons une sélection. – en deux parties.
Photographes indépendants
Souhaitant, comme toujours, soutenir des artistes prometteurs et talentueux, Haute mettra encore plus l’accent sur les photographes indépendants lors de cette édition. Avec plus de 15 photographes indépendants, l’aspect » futur » de notre devise » passé, présent, futur » est plus évident que jamais. Chez Haute, nous sommes conscients du grand nombre d’artistes qui tentent de franchir les murs épais du monde de l’art. En leur offrant cette plateforme pour se présenter, nous espérons contribuer à la progression de leur carrière. Le meilleur pour vous ? Vous pourrez tous les rencontrer à la foire.
Livres, magazines et éditions spéciales
Les livres et les éditions spéciales joueront un rôle important lors de la Haute Photographie de cette année, Artibooks accueillant le marché du livre. Cette librairie en ligne renommée et représentante de Taschen Books présentera de nombreuses publications indépendantes de photographes internationaux, ainsi que des ouvrages de grands noms. La Haute Photographie offre aux visiteurs la possibilité d’explorer les derniers livres et de découvrir plusieurs éditions spéciales. En outre, le magazine GUP présentera un aperçu des publications notables des 17,5 dernières années.
Les photographes indépendants :
Cette année, une quinzaine de photographes indépendants (internationaux) se présentent à Haute
1 Sebastiāo Salgado (1944)
Sebastiāo Salgado (Brésil) est devenu photographe en 1973, après avoir abandonné sa carrière d’économiste. Dès le début, sa photographie s’est distinguée par un niveau élevé et constant et ses reportages photographiques sont immédiatement devenus célèbres dans le monde entier. Ses reportages exceptionnels ont été publiés dans les plus grands magazines et journaux du monde. Plusieurs livres importants ont été publiés à partir de ses projets photographiques. Dans son livre La Main de l’Homme, par exemple, il traite des personnes qui travaillent dur et qui sont responsables de la construction des civilisations, mais qui n’obtiennent aucun crédit ou reconnaissance pour cela. Salgado est particulièrement reconnu pour ses photographies documentaires sociales de travailleurs dans les pays les moins développés. Son travail photographique est toujours considéré comme étant du plus haut niveau et sa série a également inspiré de nombreux jeunes photographes à se lancer dans une carrière de photographe documentaire.
Après avoir travaillé pour les agences photographiques françaises Sygma et Gamma, il a rejoint Magnum Photo en 1979. Il a quitté Magnum en 1994 et a créé à Paris avec sa femme Lélia Wanick Salgado l’agence Amazonas images.
2 Eddy van Gestel (1964)
Le photographe Eddy Van Gestel vit et travaille en Belgique et en Afrique. Il a acquis une renommée internationale grâce à ses livres de poche « A Continent in the Picture », « To the Rhythm of the Sun », « Africa XL », « Terra Africana », « African Queen », « Just Imagine » et « Pure Black ».
« Pure Black ».
Au fil des années, son style est devenu plus serein et plus sobre, dépouillé de tout excès, de perspectives complexes et d’angles difficiles. Les portraits qu’il réalise ont un point commun : ils tirent leur force graphique de leur simplicité. Pour lui, la photographie est une quête d’un monde magique et mystérieux, où la frontière entre la réalité et l’impression est très mince. C’est le cas de cette collection de photographies qui met en valeur la beauté inégalée des femmes africaines.
3 Ernst Yperlaan (1960)
Tout comme Breitner a autrefois réalisé ses paysages urbains tranquilles de lieux emblématiques, cette série d’Ersnt Yperlaan (1960) revient sur cette époque sans « bruit moderniste ». Le dépouillement de nombreux éléments humains et symboles de notre société de consommation crée une aliénation intemporelle, donnant aux lieux d’Amsterdam l’éclat iconique qu’ils méritent. Il en résulte une image aliénante, magique et réaliste de clichés apparemment d’Amsterdam.
Une série d’événements, de coïncidences et de décisions condensés sur un plan bidimensionnel est communément appelée « photographie ». Il s’agit d’une coupure dans la « vie réelle », capturée et exécutée dans une version d’une réalité renouvelée et colorée par le photographe.
« Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu’elle devient plus que la réalité ». Alfred Stieglitz
Cette « nouvelle réalité » nous parvient quotidiennement sous la forme de centaines de photographies qui tentent de nous toucher, de nous étonner, de nous choquer et parfois de nous manipuler. Il n’y a jamais eu autant de photos qu’aujourd’hui, et elles sont si faciles à faire et à distribuer.
Aujourd’hui, le rôle de la technologie dans ce domaine est sans précédent et, bien que je l’abhorre, c’est aussi une bénédiction. Les bits et les octets qui semblent si éloignés de mon penchant pour l’esthétique me donnent en même temps un outil formidable pour m’exciter et me défier. Quel bonheur, après tant d’années dans cette profession, de pouvoir encore m’y plonger et de me démarquer dans la tempête actuelle du langage visuel et de créer « ma réalité » dans le temps et dans l’espace.
4 Rienk de Vries (1971)
Rienk de Vries (Hallum NL, 1971) a grandi en pleine campagne et a développé un lien fort avec la nature et les questions concernant l’origine et la brièveté de la vie.
Dans sa jeunesse, il a passé de nombreuses heures à regarder les étoiles dans le ciel par la fenêtre de sa chambre. Pendant la journée, Rienk se promenait dans les prairies et apprenait que les plus petits comme les plus grands sont source d’émerveillement.
Dans ses photographies, on peut voir qu’il est constamment à la recherche d’un lien entre le vaste et l’intime, de sorte qu’ils ne font presque qu’un dans ses photographies.
Dans l’une des séries « Gravity Fields » que nous présenterons à Haute, vous verrez ce que Rienk veut dire par la recherche du lien entre le vaste et l’intime.
Gravity Fields traite de l’émerveillement et des questions sur l’origine et la brièveté de la vie. Le lien entre le vaste et le microscopique : l’univers, le ciel et les créatures qui s’y meuvent et du « pont », pour ainsi dire, entre le ciel et la terre.
5 van Bennekom (1981)
Van Bennekom est une marque créative internationale spécialisée dans l’architecture et la photographie, qui s’inspire d’une esthétique hédoniste et nostalgique. En écoutant attentivement les besoins de ses clients, Van Bennekom les traduit par une approche innovante et expérimentale avec un résultat haut de gamme. Van Bennekom souhaite susciter des sentiments personnels chez ses clients, en leur concevant des espaces et des détails qui touchent leurs sens ou des photographies avec lesquelles ils se sentent liés ou attirés.
Van Bennekom a obtenu son diplôme d’architecte et a naturellement découvert la photographie en voyageant à travers le monde avec ses appareils photo analogiques, en créant son propre monde de rêve nostalgique. Van Bennekom a réussi à extraire l’essence d’un moment avec une telle précision qu’il semble pointer son appareil photo sur quelque chose qui ne peut être nommé, et qui ne peut être que ressenti.
À propos de la série ‘Privados’ que nous présentons à Haute : ‘PRIVADOS’ (2023) ; Van Bennekom vous offre un aperçu unique de son voyage. Il expose une collection de photographies qui capturent sa vision artistique, à travers des ambiances privées influencées par l’esthétique nostalgique du milieu du siècle. Van Bennekom, qui a suivi une formation d’architecte, partage sa passion pour la photographie dans Privados. Toutes les photographies ont été prises au cours de l’été 22, à l’aide d’un film couleur et d’appareils photo anciens. L’artiste examine minutieusement la fusion entre les fragments organiques, physiques et architecturaux en capturant leurs détails les plus fins et les plus élégants. Van Bennekom donne du pouvoir à toutes les femmes impliquées, en abordant leur physique comme un paysage ou une sculpture architecturale. Au cours de ses recherches, l’artiste vous guide à travers les similitudes des joyaux privés du monde entier qui ont éveillé ses sens artistiques. Les lieux vierges ou désolés et les maisons du milieu du siècle renforcent le sentiment d’intimité que Privados présente. Tous ces éléments contribuent à créer un sentiment d’intimité qui incite le spectateur à fantasmer et à rêver aux merveilles de la vie. Van Bennekom utilise des ambiances privées pour son travail d’architecte et de photographe, à partir desquelles il commence à dessiner ou à concevoir. De cette manière, Van Bennekom crée constamment un monde de rêve nostalgique, traduit dans ses photographies intemporelles ou ses conceptions architecturales, que l’on ne peut que désirer.
6 Nienke Wind (1983)
La photographe néerlandaise Nienke Wind s’épanouit dans la création d’atmosphères romantiques et exceptionnelles. Elle a commencé par la photographie de mode, avant de tomber amoureuse du style documentaire. Grâce à son expertise dans les deux domaines, elle a trouvé sa signature onirique en fusionnant les deux styles. Cela s’est traduit par un portfolio de portraits de personnages cool, utilisant des couleurs floues ainsi que des photos analogues en noir et blanc qui vous font tourner la tête.
7 Jésula Toussaint Visser aka Zuzou (2000)
« Portraits d’une femme et de ce qu’elle pourrait être »
Celle qui est en fait Jésula Toussaint Visser aka Zuzou, se concentre principalement sur l’autoportrait comme fil conducteur de son travail. Pour elle, l’autoportrait symbolise une liberté qui se caractérise par une fragilité implacable. En plus d’une certaine force qui réside dans la nature confrontante d’une réinvention continue, peu importe qu’elle soit intentionnelle ou non.
8 Ray Vázquez (1988)
Ray Vázquez (Mexique) est un artiste visuel qui explore la complexité du minimalisme. Grâce à une utilisation méticuleuse de l’éclairage, de la symétrie et de la réduction, il attire l’attention sur la beauté négligée du monde quotidien. Ses images évoquent la mémoire et la sensation, la transcendance sur le vide.
Une grande partie de son art met en évidence « l’histoire dans les détails » et la beauté quotidienne qui passe souvent inaperçue dans nos vies. Par conséquent, ses images mettent l’accent sur la beauté spectaculaire des formes et des textures de tous les jours, racontant une histoire à travers la lumière, l’ombre et les tons captivants de l’échelle de gris.
Après avoir passé une décennie à perfectionner ses compétences en photographie, il a commencé sa carrière en tant qu’artiste émergent à la fin de l’année 2021. Son travail combine une passion pour le minimalisme, la musique et l’ethnographie. Il a le talent de réduire une scène à ses éléments les plus pertinents pour créer des images captivantes.
Talent
Chaque année, haute Photographie s’efforce de présenter et de sponsoriser la présentation d’un ou plusieurs talents pour servir de tremplin à leur carrière. Cette année, nous présenterons trois talents : Chantal Convertini, Cooper Seykens et Alex Ploeger.
9 Chantal Convertini (1992)
New Talent et initiatrice du projet intime Of Corse, Chantal Convertini (1992), montrera ses images de cette série à Haute. En septembre 2021, Chantal Convertini a loué une maison en Corse et a invité huit autres collègues qu’elle ne connaissait jusqu’alors que sur Instagram à se joindre à elle pour un projet. L’expérience s’est transformée en un petit miracle, car le groupe s’est soudé non seulement sur le plan photographique, mais aussi sur le plan humain. Des centaines de photos ont été prises en l’espace de quelques jours : autoportraits, nus, photos de groupe, détails et paysages. Beaucoup de choses ont émergé du moment et de l’ambiance, et les photos montrent également la confiance mutuelle qui s’est développée au fil des jours.
10 Cooper Seykens (1991)
Le prochain talent qui sera présenté pour la première fois à Haute est Cooper Seykens (1991). La carrière de Cooper a commencé par des portraits de rue en noir et blanc pendant qu’il voyageait à travers les États-Unis avec son père. Tout cela à l’âge de 17 ans. Les images qu’il a capturées au cours de ces voyages sont celles qui ont défini le début de sa carrière. Les gens voulaient qu’il applique le même style, la même essence et les mêmes manières de cette photographie de voyage aux portraits qu’il faisait de personnes célèbres vivant aux Pays-Bas. À l’âge de 19 ans, il décide d’étudier à l’Académie royale des arts de La Haye. Ses photographies reflètent des moments intimes qui révèlent des aspects expressifs et de nouvelles perspectives des sujets. Il capture ces moments précieux en créant toujours un environnement ouvert et agréable qui permet aux gens de se sentir plus confiants et sûrs d’eux. Sa série la plus récente a été prise dans les rues au Mexique, où il vit une partie de l’année.
11 Alex Ploeger
Alex Ploeger est une artiste néerlandaise dont le travail est basé sur l’objectif et récemment diplômée de l’Académie de photographie d’Amsterdam. Elle explore la fusion de la nature et du corps humain en expérimentant différentes techniques et matériaux. Son projet en cours « A Woman’s Face » est basé sur la recherche et la réflexion personnelle. En utilisant son propre corps comme toile, la lutte interne qu’elle mène contre elle-même devient visible. Elle montre la douleur de la non-acceptation. En partageant son parcours, Alex invite les spectateurs à réfléchir à leurs propres récits et émotions et à accepter la vulnérabilité.
Lieu :
Pre-Reserved Studio C,
Tt. Vasumweg 38A,
1033SC Amsterdam.
www.haute-photography.com
John Devos
Correspondant L’Œil de la Photographie/Eye of Photographie
john.devos01(a)gmail.com
