La première exposition solo américaine du photographe Harry Gruyaert (belge, né en 1941) basé à Paris, est présentée du 23 janvier au 14 mars 2020, à la galerie Howard Greenberg. Bien connu en Europe pour sa photographie de rue, son travail est admiré pour son extraordinaire utilisation de la couleur, tout comme ses contemporains américains Joel Meyerowitz, Saul Leiter, Stephen Shore et William Eggleston. Gruyaert est membre de Magnum Photos depuis 1982. Une réception d’ouverture avec l’artiste aura lieu le jeudi 23 janvier de 18 h à 20 h.
Le documentaire Harry Gruyaert Photographer 2018 illustre comment la vie de Gruyaert a été sauvée par la couleur. Né sur le fond gris et refoulé d’une famille flamande catholique traditionnelle, Gruyaert découvre plus tard les lumières et les couleurs de l’Europe. Poussé par l’irrésistible envie de devenir photographe, il est devenu un pionnier de la photographie couleur européenne. Gruyaert dit: «Pour moi, la photographie n’est pas seulement une question de composition et de couleur, elle doit dire quelque chose sur le temps et le lieu.»
Avec un œil pour les juxtapositions idiosyncratiques, Gruyaert a parcouru le monde à la recherche de beauté déroutante, de constructions complexes et de solitude touchante. L’exposition couvre son travail en France, en Espagne, en Belgique, au Maroc, au Japon, en Inde, en Russie et aux États-Unis. Sur quatre décennies de 1981 à 2017, ses photographies vont des scènes de rue aux paysages marins, le tout ponctué de son approche unique et saturée de la couleur. On retrouve souvent une figure solitaire dans ses photographies, parfois sans visage ou vue de dos, évoquant la solitude de la vie moderne ou simplement la banalité sereine du quotidien.
«Je m’intéresse à cette étrange magie qui se produit lorsque les choses sont réunies. Je cherche à établir une connexion avec un lieu. Je dois être ému par quelque chose », a déclaré Gruyaert récemment depuis son studio à Paris.
Dans une introduction à son récent livre Edges (Thames and Hudson, 2019), l’artiste américain Richard Nonas écrit: «Il photographie les frontières juste au-delà de notre vue… les ombres d’une réalité réelle trop floue, trop confuse, trop nuancée pour n’importe quelle langue. Il les capture entières. Il les tient. Comme un art puissant. Comme une beauté déchirante. Comme l’énorme mystère du silence non grammatical. »Un livre à paraître, Harry Gruyaert: Last Call, sera publié aux États-Unis en avril 2020 par Thames & Hudson.
À propos de Harry Gruyaert
Né à Anvers, en Belgique, en 1941, Harry Gruyaert a étudié à l’École de cinéma et de photographie de Bruxelles de 1959 à 1962. Il a déménagé à Paris pour poursuivre une carrière dans la photographie, tout en travaillant comme directeur indépendant de la photographie pour la télévision flamande entre 1963 et 1967. En 1969, il effectue le premier de nombreux voyages au Maroc, ce qui lui vaut un prix Kodak pour son travail marocain en 1976. De 1970 à 1972, il vit à Londres. À la fin des années 1970, Gruyaert avait réalisé d’importants travaux en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, aux États-Unis, en Europe et en Inde, où il refusait l’exotisme stéréotypé au profit d’une esthétique plus profonde. Vers la même période, il a également photographié sa Belgique natale. En 1982, il rejoint Magnum Photos. Plusieurs expositions personnelles de ses photographies ont eu lieu récemment en Europe, notamment à la Fondation d’Entreprise Hermès, Paris, et au FOMU, Anvers. Il continue de parcourir le monde, plus récemment le Japon en 2019.
Son travail fait l’objet de près de 20 livres dont: Made in Belgium (Delpire, 2000); Harry Gruyaert: Rivages (Textuel, 2004); Harry Gruyaert: TV Shots de Jean-Philippe Toussaint (Steidl, 2007); Harry Gruyaert de Francois Hebel (Thames & Hudson, 2015); Harry Gruyaert: Est / Ouest (Thames & Hudson, 2017); et Harry Gruyaert – Roots (Éditions Xavier Barral, 2018). Les photographies de Gruyaert sont conservées dans les collections du Centre Georges Pompidou, Bibliothèque Nationale de France; Foto / Industria, Bologne; Musée métropolitain, Tokyo; Fondation Deutsche Börse, entre autres.
À propos de la galerie Howard Greenberg
Depuis sa création il y a près de 40 ans, la galerie Howard Greenberg a constitué une vaste collection en constante évolution de certaines des photographies les plus importantes du médium. La collection de la Galerie est une histoire vivante de la photographie, offrant des genres et des styles allant du pictorialisme au modernisme, en plus de la photographie contemporaine et des images conçues pour l’industrie, la publicité et la mode.
La galerie expose au ADAA Art Show, Paris Photo New York présenté avec AIPAD, Photo London, Art Basel, Paris Photo et Art Basel Miami Beach.
Harry Gruyaert
23 janvier – 14 mars 2020
Galerie Howard Greenberg
41 East 57th Street, Suite 1406
New York
