Arles 2020 au jour le jour par Thierry Maindrault
Il règne une drôle d’ambiance dans la cave numéro un, en sous sol, de La Place de la Photographie. Les tirages photographiques s’alignent parfaitement de chaque coté de la voûte. Le tempo est donné rien ne peut plus vous distraire. L’ensemble est homogène dans son traitement créatif et technique, il n’y a pas une fausse note.
Malgré vous, vous êtes entrés dans une histoire, vous êtes prisonniers de l’atmosphère, vous êtes devenus des témoins passifs mais présents. C’est délicat, c’est pictural, c’est romanesque, vous êtes ensorcelés jusqu’à la dernière image (n’était ce pas la première, de ce film statique sans fin ?), sans jamais tomber dans le voyeurisme ou dans la vulgarité. Je remonte l’escalier et le rêve s’estompe lentement comme un réveil d’anesthésie.
Cela s’explique car Harold Hermann possède une double casquette, il jongle entre son activité d’anesthésiste réanimateur et ses passions photographiques. Son dévouement médical, en région parisienne, l’a particulièrement occupé depuis le début de la vague épidémique de cette année. Pourtant, ses mises en scène figées dans des clairs obscurs aux couleurs délicates sont arrivées à terme, dans les délais, pour nous envoûter.
La Place des Photographes
1 bis rue Réattu 13200 Arles
exposition jusqu’au 29 août 2020
11h00 à 20h00 fermé le lundi