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Harold Feinstein se souvient d’Edward Steichen

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Si je devais nommer les cinq personnes les plus importantes dans ma carrière de photographie, Edward Steichen devrait être sur cette liste. J’avais juste seize ans en 1947 lorsque Steichen, qui avait 68 ans, est devenu le Directeur de la Photographie au Museum of Modern Art. Trois ans plus tard, en 1950, je pénétrais dans le musée sans prévenir et demandait à le rencontrer. J’avais auparavant reçu des encouragements de Dorothy Norman de me lancer dans ma carrière photographique. Norman, une femme riche qui était à la fois artiste et mécène, de même que l’amante de Stieglitz jusqu’à sa mort, m’a gracieusement dit : Tu es jeune mais tu iras loin car tu peux ressentir de l’émerveillement mêlé d’admiration. C’est le mot de passe pour la sagesse. Ma visite au musée en tant que jeune homme de 19 ans a été en partie incitée par ses encouragements (pour en savoir plus, allez sur mon blog : Thank you Dorothy Norman).

L’homme à la réception a appelé Steichen et j’ai été invité à son bureau pour le rencontrer. Ce jour-là il a acheté deux de mes photographies, ce qui était assez grisant pour un photographe de rue de 19 ans (et ça l’est toujours même à 84 ans). C’étaient les premières que j’aie jamais vendues.

J’ai appris plus tard que Steichen lui-même avait reçu des encouragements de la même manière. Lorsqu’il avait 21 ans, Steichen, qui n’avait jamais encore rencontré Alfred Stieglitz – alors considéré comme le baromètre dans le monde de la photographie – s’est arrêté à New York pour le rencontrer alors qu’il se rendait à Paris pour étudier la peinture. Stieglitz a été impressionné et a acheté trois des photographies de Steichen pour la somme de cinq dollars chacune. Steichen était sur un petit nuage, déclarant qu’il n’en avait jamais vendu une pour plus de 50¢ ! Peu après son arrivée à Paris, il a abandonné la peinture et s’est dédié à la photographie. Je devine que cet incident doit avoir influencé Steichen pour qu’il adopte la tradition d’encourager les jeunes photographes prometteurs en achetant leurs œuvres pour la collection du MOMA. J’ai eu la chance d’être l’un des bénéficiaires.

Lire l’intégralité de l’article dans la version anglaise de L’Oeil.

http://www.haroldfeinstein.com/remembering-edward-steichen

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