Il y a quelques mois, j’ai reçu le dernier travail de Gosette Lubondo. C’est superbe, superbe pour le résultat obtenu, superbe pour l’évolution de son travail.
Cette créatrice contemporaine fonctionne à partir d’une maîtrise, de plus en plus parfaite, de ses outils d’expression. Ses recherches restent très orientées sur les cheminements historiques et le fossé qui se creuse entre la désuétude temporelle de la mémoire et la permanence de la transmission.
La représentativité de son travail photographique franchit une nouvelle étape majeure. La partie descriptive et didactique souvent représentée par une surimpression fantomatique laisse place à un contrôle plus organisé et plus poétique de la lumière. Le sujet traité en plusieurs tableaux (un peu la mode du moment !) est dans une cohérence millimétrée. L’image ne fait plus parler des apparences, un ensemble d’images devient le fantôme, totalement invisible et pourtant tellement présent. Le décor, les modèles, l’ambiance, la composition, les balances participent pleinement de cet invisible qui nous interpelle.
Cette dernière démarche créative de Gosette est vraiment remarquable par son résultat provocateur d’originalité. Par ailleurs, le fait que cette jeune auteure semble préservée des grosses têtes à l’ego surdimensionné, nous laisse entrevoir de belles choses en devenir.
Cette nouvelle collection, accompagnée des précédentes, se trouve au Chateau d’Eau de Toulouse, jusqu’au 31 décembre 2022.
Certaines de ces dernières œuvres seront également visibles à Paris, sur le stand de la Galerie Angalia (C 14), pendant AKAA 2022.
Thierry Maindrault
EXPOSITIONS
LE CHATEAU D’EAU
01 place Laganne
31300 TOULOUSE
du 08 septembre au 31 décembre 2022
AKAA 2022
Le Carreau du Temple
4 rue Eugène Spuller
75003 PARIS
du 21 octobre au 23 octobre 2022
