Rechercher un article

Germaine Chaumel :–Une Photographe oubliée

Preview

Une Photographe méconnue.
Germaine Chaumel (1895-1982) apparaît comme l’une des meilleures représentantes de la « nouvelle vision » photographique qui se développa dans l’entre-deux-guerres, mais n’eut simplement pas la chance de pratiquer son art dans la capitale de la photographie qu’était alors Paris. La mise en perspective de ses images avec celles de ses célèbres contemporaines (comme Yvonne Chevalier, Ergy Landau, Nora Dumas, Denise Bellon ou encore Laure Albin Guillot) montre cependant avec clarté la qualité de son travail et sa modernité.
Autodidacte, elle se forme à la photographie en étudiant les travaux de Man Ray et Brassaï, ses références. A partir de 1935, sa passion pour la photographie devient exclusive à tel point qu’elle en fait réellement son métier dès 1936. Très vite, elle mène de front le portrait, en particulier dans le studio qu’elle aménage dans son appartement, et le reportage, au service notamment de journaux nationaux (L’Express du Midi, qui deviendra La Garonne, Paris-Soir, etc.) ou internationaux (New York Times).
Membre du « Photo-Club » de Toulouse, elle est également à l’origine avec quelques uns de ses collègues amateurs éclairés, en 1936, du « Cercle photographique des XII », sous la bannière duquel elle participera à de nombreux salons nationaux et internationaux dans lesquels elle glanera plusieurs prix.
Une curiosité insatiable dans une époque en pleine effervescence Armée de son Rolleiflex, elle balaie tous les domaines de la photographie, de la scène de rue à la publicité (avec les conseils de Sougez), de la nature morte au nu, de la mode au paysage urbain.
Photojournaliste de qualité, elle couvre les plus grands événements de cette époque troublée : les grandes grèves de 1937, l’exil des républicains espagnols dans les Pyrénées dès 1938, l’arrivée des milliers de réfugiés de l’exode en 1940, les deux voyages du Maréchal Pétain à Toulouse, les grandes manifestations vichystes, la libération de la ville en août 1944 et l’arrivée du général de Gaulle.
Témoin d’une situation sociale extrêmement difficile, elle l’est aussi d’une vie culturelle intense qui voit défiler à Toulouse les plus célèbres artistes de l’époque (Louis Jouvet, Maurice Chevalier, Jean-Pierre Aumont, Jean Nohain ou encore Joséphine Baker). Elle s’impose même comme une bonne photographe du sport, suivant régulièrement les rencontres de rugby et de football, mais également le cyclisme, l’athlétisme, la boxe, la natation et même l’escrime.
A l’instar de Willy Ronis dans la capitale, Germaine Chaumel a flâné dans les rues de Toulouse, son Rolleiflex autour du cou, à la recherche d’un instant éphémère ou d’une rencontre.

A l’occasion du 30e anniversaire de sa mort, la Ville de Toulouse et l’Espace EDF Bazacle, en collaboration avec le Château d’eau, galerie de photographies de Toulouse, ont décidé de rendre hommage à cette photographe qui fut l’un des grands témoins de son histoire.

Germaine Chaumel (1895-1982) – Profession photographe
Du 20 Novembre 2012 au 24 Février 2013
Espace EDF Bazacle
11, quai Saint-Pierre
31000 Toulouse
France
05 62 30 16 00
Entrée gratuite.
Ouvert du mardi au dimanche – De 11 h à 18 h

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android