Paul Frèches présente une exposition collective interrogeant la notion de forme, la forme finale comme élément déterminant de l’œuvre dans son contexte d’exposition et, de fait, d’interaction physique avec son public. L’exposition réunit des photographies, des installations photographiques, ainsi que des sculptures et commence avec la redécouverte d’une alchimiste de la nature morte, Jan Groover, dont Paul Frèches présentera une exposition solo à partir de mars 2013. Ici, la forme finale est classique et perfectionnée, les tirages platine sont d’une matérialité sensuelle, les reproductions jouent sur l’échelle et la composition pour créer des perspectives infinies. Chez Antoine Petitprez, c’est un travail sur la forme esthétique, plastique, qui permet d’opérer un glissement entre un sujet et sa représentation, qui dépossède un élément de sa troisième dimension pour finalement être présentée en volume : le tirage. Maxime Thiefine intervient dans l’espace par surprise, selon une volonté assumée de “développer une écriture où matière, objets, langage et images s’agencent et s’articulent comme de l’information disséminée (ou diffusée) dans l’espace d’exposition”, comme il le dit lui-meme. Ici encore, les notions d’objet et d’image entrent en interaction plus qu’en conflit, jusqu’à fusionner dans la proposition finale. Xiang Li-Qing complète l’exposition avec ses sculptures pyramidales se posant comme le tombeau d’un genre révolu, évoquant les tensions entre les mutations du monde et la mémoire, que l’on peut étendre aux mutations plastiques et à leur exposition.
Laurence Cornet
Mind Horizon
Exposition jusqu’au 27 février 2013
Galerie Paul Frèches
48, rue de Montmorency
75003 Paris
France
T : +33 (0)9 81 43 12 24
