Cette année, la Fondation Manuel Rivera-Ortiz propose une expérience visuelle qui tente de documenter notre histoire contemporaine, d’en présenter la complexité et d’en dénoncer les incohérences à travers cinq expositions et de nombreuses projections.
Le photographe Dominic Nahr trace à l’aide d’images précises, la jeune histoire du Sud Soudan à travers l’exposition “Pays brisé“. Des grands espoirs de la création de ce pays il y a 5 ans au désastre humanitaire d’aujourd’hui, l’exposition, entre allégories et documents, présente une recherche, icône de son temps, qui expérimente une voie entre témoignage et engagement, entre photojournalisme et documentaire.
Le dernier projet de Patrizia Bonanzinga, “Time Lag“, utilise la photographie pour exprimer la manière dans laquelle le temps est vécu dans des pays géographiquement aux antipodes, aux développements économiques et sociaux inégaux. Un film photographique qu’il faut prendre le temps de regarder.
Pablo Ernesto Piovano partage avec nous “El Costo Humano”, une nouvelle étape réalisée grâce au soutien de la bourse de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz 2015. Il nous entraine à prendre pleinement conscience des conséquences désastreuses de l’utilisation massive des pesticides sur les cultures en Argentine. Témoignage poignant et indélébile des expérimentations hasardeuses de la politique d’un pays qui s’est engagé dans une voie que de nombreuses autres nations aujourd’hui devraient fuir. À bon entendeur…
Rubén Salgado Escudero : “Solar Portraits“. De nombreux villages à travers le monde vivent encore sans électricité. Pour Rubén, les panneaux solaires et le photovoltaïque sont l’évolution naturelle de la modernité. Ses photographies montrent déjà l’introduction de cette nouvelle source d’énergie qui améliore la vie des populations rurales. Ce travail remet en perspective l’idée de modernité tant critiquée aujourd’hui dans les sociétés occidentales.
Le travail de Rony Zakaria “Men, Mountains & the Sea”, prix du festival PHOTOLUX 2015, nous parle avec humanité de rites, de traditions empreintes d’une spiritualité et d’une beauté poétique qui lient sur cet archipel indonésien homme et nature.
Dans l’héritage du mouvement Slow, et dans la lignée de cette exploration des relations entre homme et nature, Hyong-Ryol Bak soutenu par la fondation coréenne GoEun, expose “Slow-Drawing”. Naviguant entre surfaces et perspectives, l’artiste nous invite à le suivre dans une interprétation personnelle des fractures du paysage contemporain.
Les visiteurs peuvent également découvrir le travail des 12 photographes et 12 vidéastes documentaires «short listés» pour les bourses pour le film et la photographie documentaires de la Fondation Manuel Rivera- Ortiz 2016.
EXPOSITIONS
Times Lines
Ordre et Désordre
Du 3 juillet au 25 septembre 2016
Fondation Manuel Rivera-Ortiz
18, rue de la Calade
13200 Arles
France
http://mrofoundation.org