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Festival PhotoReporter Saint-Brieuc 2014 : le journal d’Ericka Weidmann

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Le week-end d’inauguration du festival Photoreporter de Saint-Brieuc s’est déroulé les 11 et 12 octobre derniers. Nous avons quitté Paris sous la pluie pour arriver en gare de Saint-Brieuc avec le soleil, accueillis par le son de la cornemuse. C’est officiel, nous sommes arrivés en terre armoricaine.

Pour ma “première fois” au festival Photoreporter, mon avis est partagé, mitigé… D’un côté j’ai vu des expositions somptueuses, notamment celle de Philippe Chancel qui est à couper le souffle, j’ai découvert des sujets inédits et percutants comme le sujet de Peter DiCampo ou celui de Bruno Boudjelal, et de l’autre, j’ai été déçue tant par le fond que la forme de certaines expositions, par la qualité de tirages médiocres, des images pixelisées ou des sujets peu aboutis… J’ai eu une impression générale de déséquilibre.
Le concept est fort et prometteur : le festival, sensible à une problématique liée à un métier en crise, met en place un fonds de dotation pour financer les projets d’une dizaine de photographes. Ces sujets, une fois produits, sont présentés gratuitement et en exclusivité à Saint-Brieuc chaque année en octobre.
Trois ans, c’est l’âge de ce festival. Alexandre Solacolu, le directeur, me le confie au téléphone. Il est conscient des problèmes de cette édition. 2012 et 2013 ont été des versions bêtas, cette année est vraisemblablement l’acte premier du festival, permettant ainsi d’apprendre de ses erreurs, et de mesurer chaque succès pour les installer dans le temps. La priorité du festival est donc d’établir des bases solides et de continuer à produire les projets de dix photographes par édition. Comme le souligne Alexandre, « je préfère me limiter à 10 productions par an pour augmenter la qualité des sujets, et développer de nouvelles formes de mises en scène ».
Cette année, c’est aussi l’arrivée de Marc Prüst, le directeur artistique du festival. Il aura suivi les 5 lauréats de l’année dans leur projet, de la genèse à l’exposition. Et c’est dans l’une des salles d’exposition du Carré Rosengart que Marc m’explique que ce que l’on voit ici, dans ce festival, c’est la photographie du réel, qu’il n’y a pas de thème, que ce qui lui importe en tant que directeur artistique, c’est de traduire la narration et l’histoire de tous ces sujets.

Je garde en souvenir la magnifique exposition de Philippe Chancel sur la vallée du Jourdain, le voyage improbable de Bruno Boudjelal au cœur de la banlieue parisienne, l’état des lieux des échecs cuisants des OMG au Ghana de Peter DiCampo — malgré quelques tirages de mauvaise qualité — et le sujet de l’armée tchadienne au Mali par Patrick Robert, où l’on pouvait découvrir en exclusivité des images réalisées par l’armée elle-même. Et puis je n’oublie pas non plus les reportages de Franck Vogel sur la guerre que mène l’Inde et la Chine autour du Brahmapoutre, ou encore celui de James Whitlow Delano sur les forêts amazoniennes en Equateur, qui ont pourtant été mis à mal par l’impression de tirages non photographiques !
Vous l’aurez donc compris, c’est donc avec des satisfactions, mais aussi avec des frustrations que j’ai pris le train du retour direction Paris. Attendons donc les futures éditions pour assister à l’évolution de ce festival !

FESTIVAL
PhotoReporter en baie de Saint-Brieuc
Jusqu’au 2 novembre 2014
La Maison du Festival
2, rue de la Gare
22000 Saint Brieuc
France
Les expos à voir : Bruno Boudjelal, James Whitlow Delano, Nicole Segers et Franck Vogel
Le Carré Rosengart
Quai Armez à Saint-Brieuc (Port du Légué)
22000 Saint Brieuc
France
Les expos à voir : Philippe Chancel, Peter DiCampo, Sonia Naudy, Patrick Robert et Yongming Guo
La Maison de la Baie
Site de l’Etoile
22120 Hillion
France
Expo à voir : Emilie Luider Les algues bretonnes
http://www.festival-photoreporter.fr

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