Au commencement, il y a une prise de conscience identitaire, née d’un paradoxe dans nos rapports, à mi-chemin entre la crainte et le désir, avec une entité pourtant omniprésente: l’Europe. Nous, aujourd’hui Européens presque autant que Français, que savons-nous de cette étendue, de ce territoire qui est nôtre, sans l’être vraiment ?
Partant de ce sentiment qu’il manquait quelque chose à la maturation de notre identité, quelque chose de l’ordre de l’empirique, nous avons pris la route à la rencontre de ces espaces gorgés de promesses pendant neuf mois, d’avril à décembre 2014.
Cette démarche vers l’Europe, vers nous-mêmes, à défaut de la pouvoir savante, nous l’avons voulue à notre image, naïve, curieuse, timide, trahissant inévitablement le parti pris, mais toujours pleine d’espoir et de candeur.