De 1948 jusqu’au moment de sa retraite forcée en 1979, le photographe mexicain Enrique Metinides a pris des milliers de clichés et suivi des centaines d’histoires, à Mexico même et dans les alentours. Sa prédilection le portait vers le spectaculaire : accidents de voiture ou de train, biplan échoué sur un toit de maison, attaques au couteau dans la rue, fusillades dans un parc, appartements et stations-services incendiés, tremblements de terre, explosions accidentelles, suicides, homicides involontaires et meurtres de sang froid…
C’est à l’âge de dix ans que son père lui a offert son premier appareil, un Brownie. Il s’est rapidement mis à immortaliser les accidents dans les rues du quartier San Cosme à Mexico, où il vivait alors. Puis il a étendu son champ d’action en traînant autour du poste de police, en se rendant à la morgue et en se portant volontaire à la Croix Rouge afin de pouvoir monter dans les ambulances. Il a photographié son premier cadavre et publié sa première œuvre alors qu’il n’avait que douze ans. À treize ans, il a été l’assistant bénévole du photographe de faits divers de La Prensa. C’est là que les autres photographes de presse l’ont affublé du surnom El Niño (le gamin).
Enrique Metinides
du 9 février au 24 mars 2017
Michael Hoppen Gallery
3 Jubilee Pl, Chelsea
Londres SW3 ETD
Royaume-Uni