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Eli Lotar, photographe de l’entre-deux-guerres

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Réalisé dans le cadre du 40e anniversaire du Centre Pompidou, l’exposition Eli Lotar présentée au Jeu de Paume est une coproduction entre les deux institutions parisiennes. Réunissant une centaine de tirages d’époque ainsi que des documents, c’est la première rétrospective consacrée à celui qui fut photographe mais aussi cinéaste. Elle est signée des commissaires Damarice Amao, Clément Chéroux et Pia Viewing.

D’origine roumaine, Eli Lotar (Eliazar Lotar Teodorescu, Paris, 1905-1969) arrive en France en 1924 et devient rapidement l’un des premiers photographes de l’avant-garde parisienne. Proche de Germaine Krull qui lui apprend le métier, et plus tard des surréalistes, il publie dans les revues d’avant-garde : Vu, Jazz, Arts et métiers graphiques, et participe à plusieurs expositions internationales majeures dont Fotographie der Gegenwart, Film und Foto et Documents de la vie sociale.

L’œuvre d’Eli Lotar s’inscrit à la fois dans la tradition du reportage documentaire et dans la mouvance surréaliste, mettant en lumière la dualité entre réalisme et lyrisme présente dans l’entre-deux-guerres. Elle témoigne des injustices sociales et de la misère, du progrès industriel et de ses répercussions sur la vie quotidienne mais aussi de la grande sensibilité qu’il porte sur le monde.

Entre 1927 et 1932, c’est-à-dire pendant la période la plus intense de sa pratique photographique, Lotar prend pour sujet le paysage urbain et industriel de Paris et de ses alentours. Il s’attarde aussi sur les nouveaux objets de fascination qu’offre la vie moderne : avions, bateaux, trains, rails, signaux de chemin de fer… et photographie des détails variant les points de vue et confirmant son appartenance à l’avant-garde.

L’engagement social et politique d’Eli Lotar ainsi que son goût pour le travail collectif se révèlent dans ses nombreuses collaborations avec l’avant-garde littéraire : Jacques Prévert, Georges Bataille, et la revue Documents ; des hommes de théâtre : Antonin Artaud et Roger Vitrac ; ou encore des réalisateurs de cinéma : Joris Ivens, Alberto Cavalcanti et Luis Buñuel.

L’organisation thématique de l’exposition met en valeur la diversité des sujets photographiés par Eli Lotar : l’Institut des sourds-muets et l’hôpital des Quinze-Vingt dédié aux malvoyants, les abattoirs de la Villette, la condition des prostituées parisiennes, le monde du spectacle vivant, les paysages du pourtour méditerranéen ou encore les sites archéologiques en Grèce au début des années 1930…

En associant des tirages d’époque, des images inédites (reproductions de photographies à partir du fonds de négatifs), des documents (reproductions de pages de journaux et de revues illustrées) et des films, l’exposition présente une fresque visuelle qui témoigne de l’ensemble des pratiques photographiques et cinématographiques d’Eli Lotar.

Eli Lotar (1905-1969)
Du 14 février au 28 mai 2017
Jeu de Paume
1, place de la Concorde, 75008 Paris
France
www.jeudepaume.org

Catalogue de l’exposition
Bilingue français/anglais
Coedition Jeu de Paume/Photosynthèses
Prix : 39 €

Au même moment au Jeu de Paume :
Peter Campus, Video ergo sum
Ali Cherri, Somniculus

Et au Jeu de Paume – Château de Tours
Zofia Rydet, Répertoire 1978-1990
Du 19 novembre 2016 au 28 mai 2017
25, avenue André Malraux, 37000 Tours

www.tours.fr

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