Un beau succès ce festival ou plutôt ces festivals qui viennent de se terminer.
Arles pouvoir central est terminé et a laissé place à de multiples lieux de pouvoir créatifs et inventifs très soucieux de se démarquer de la direction actuelle !
La Fondation LUMA. Il faudra un jour remercier haut et fort Maja Hoffmann sans qui cette révolution n’aurait jamais pu exister, le Musée Réattu.
Actes Sud, agnès b., Chateau Lacoste, etc. !
Le résultat est une réussite.
Le prix à payer est la disparition totale de l’un des mythes des anciennes Rencontres : le Off.
Il était condamné mais la nostalgie subsistait.
Aujourd’hui il n’existe plus, finis les échanges, les projections gratuites, les foules passionées en quête de communions.
Il est remplacé par une centaine de boutiques galeries louées des fortunes et dans la cour de l’Archevêché, lieu iconique où se pressaient les amoureux de l’image fixe, se tient un marché payant honteux, sinistre et miserable.
Arles Basel est né, et couvre tout le spectre photographique. On y découvrit même quelques chefs d’oeuvres du photojournalisme, le livre de Françoise Denoyelle sur les agences photos françaises ou ce livre monument sur l’Ukraine.
Arles Basel est né et on va enfin pouvoir tordre le coup à ce cliché éculé ; la Photographie est pauvre.
Non, les photographes : oui ! Mais il y n’y a jamais eu autant d’argent dans le monde de la Photographie.
Jean-Jacques Naudet