Archives – 15 novembre 2017
« Il n’y a pas plus heureux que moi sur terre. J’ai fait de ma passion mon métier : je suis photographe. Voilà mon secret », s’enthousiasme Douglas Kikland, connu pour ses portraits de célébrités. Pris sur une période qui couvre plus de cinquante ans de carrière, certains sont devenus légendaires et emblématiques de leur époque.
J’ai de beaux souvenirs de sa façon de nous emmener avec lui, sur plus de cent-soixante-dix plateaux. Œuvrant pendant le tournage de séquences gravées dans notre mémoire collective, il a photographié des centaines d’acteurs et de comédiennes, capturant les visages mythiques de l’univers du cinéma pour leur rendre hommage, notamment pendant l’âge d’or de Hollywood.
Avec son expérience et son approche éminemment professionnelle, il déguisait et atténuait les excès de ses sujets. En puisant dans sa remarquable créativité, il parvenait toujours à les représenter exactement comme ils aimaient apparaître.
Sa relation à ses protagonistes est amicale, informelle et pleine de gentillesse. Son contact visuel avec la personne à l’autre bout de son objectif permet à tous de se détendre et de s’appuyer sur sa vision fine et intelligente.
Cet échange particulier avec eux est également un acte d’amour. Le talent de Douglas Kirkland est porté par un don extraordinaire : une fiabilité constante qui accompagne chaque instant de sa vie. Qu’il se trouve avec des stars de cinéma, des agents, des éditeurs photo, des rédacteurs en chef ou des amis, il a toujours été digne de la confiance la plus absolue.
J’aime me remémorer mes retrouvailles avec Françoise et Douglas Kirkland à Los Angeles. J’entretiens une merveilleuse amitié avec eux. Nous avons toujours passé des moments très agréables ensemble, des journées pleines de rires. Aujourd’hui, chaque matin dans mon studio, je suis heureux de voir des clichés de leurs dîners, de leurs voyages et des missions de Douglas, toutes ces images que Françoise poste sur les réseaux sociaux et qui me tiennent compagnie.
On ne peut pas parler de Douglas Kirkland sans évoquer sa femme Françoise. Douglas est encore bel homme, et durant sa jeunesse, il était extrêmement séduisant. Françoise, elle aussi, est une femme tout à fait fascinante, et ses yeux verts ont quelque chose d’hypnotique. Ensemble, ils forment un couple merveilleux et sont très complices, dans leur vie privée comme professionnelle. L’irrésistible harmonie qui les unit est tissée de la créativité de Douglas et de l’énergie sans limite de Françoise, qui travaille en coulisse – elle a toujours su orchestrer ses nombreux projets. Je revois encore les fax qu’elle m’envoyait de Los Angeles et que je trouvais au matin en arrivant à mon bureau de Milan.
Le talent de Douglas s’étale devant les yeux du monde entier, et même ceux qui sont étrangers au monde de la photographie me parlent de lui.
En plus de son travail infatigable au sein de l’environnement cinématographique, je me souviens de ses nombreux reportages. L’un d’entre eux m’a particulièrement marqué : il concernait un observatoire astronomique et avait été publié par Geo US.
Douglas avoue souvent que chaque fois qu’il démarre un nouveau projet, c’est comme s’il recommençait à zéro, car dans la carrière d’un photographe, l’absolu n’existe pas.
Grazia Neri
Grazia Neri est née à Milan. Après avoir travaillé à l’agence Newsblitz, elle démarre en 1966 en représentant l’agence française Gamma, tout nouvellement créée. Cette dernière va, quelques années plus tard, se disloquer pour donner naissance à Sygma, que Grazia Neri choisira de représenter également. Depuis, Grazia Neri est appréciée des plus grands photographes, de magazines de prestige et d’agences de renom telles que Contact, Matrix, Network ou encore Vu… Les photographes et les agences du monde entier la considèrent comme une référence sérieuse. Directrice artistique de l’agence qu’elle a ouverte en 1997 dans sa ville natale, elle dirige l’agence qui porte son nom.
Douglas Kirkland, Fermo Immagine
18 octobre – 5 novembre 2017
MAXXI
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