Archives – 17 janvier 2014
Pour le photographe Douglas Kirkland et sa femme et partenaire en affaire Françoise, il n’y a pas de distinctions entre la vie, l’amour, le travail et l’art. Leur maison reflète la manière dont ils brouillent ainsi les lignes. Les Kirkland ne s’arrêtent jamais de travailler parce que c’est ce qu’ils aiment faire. Il n’y a pas de “relâche après six heures du soir” dans leur monde. Pour Douglas, la photographie est un travail qui continue sans cesse d’évoluer, et c’est par l’usage qu’il fait avec sa femme de cet espace qu’ils parviennent à créer une atmosphère créative, amicale et pacifique qui attire des artistes, des acteurs, des performers, et des personnalités de tous horizons.
En 1979, les Kirkland ont acheté une maison à un seul étage sur les collines d’Hollywood, qui n’avait connu que deux propriétaires auparavant. La maison était située au bout d’un cul-de-sac doté d’autres maisons semblables du milieu du siècle, non loin de la Bailey House, la Case Study House #21 de Pierre Koenig. En 1980, les Kirkland ont ajouté un studio photographique à la maison pour que Douglas puisse travailler de chez lui quand il n’était pas en mission pour des magazines tels que LIFE et LOOK, sur les plateaux de films incluant The Sound of Music, Out of Africa, Butch Cassidy and the Sundance Kid, ou sur des tournages de vidéo telles que le Thriller de Michael Jackson. En 1993, un deuxième étage a été ajouté à la maison des Kirkland, portant la surface totale de l’ensemble à 3800 mètres carrés.
Des séances photo prennent place partout dans la maison, pas seulement dans le studio. Françoise prépare le repas, qui est servi aux invités et à l’équipe tous les jours dans le jardin de la maison. Le jardin est aussi l’endroit où Douglas et Françoise ont travaillé à ses mémoires, publiées dans la rétrospective couvrant les soixante ans de carrière de Kirkland, A Life in Pictures (Glitterati Incorporated). Le livre fournit un panorama impressionnant de certains des moments forts de la carrière du photographe au travers des genres qu’il a pratiqués : le portrait, la mode, les photos de célébrités, le documentaire, et la photographie de nu.
Plusieurs des photographies du livre ont été prises dans la maison des Kirkland, y compris l’image de Grace Jones en couverture, celles de Baz Luhrmann, Morgan Freeman, Drew Barrymore, George Clinton, Andy Garcia, Sherri Lansing, Tracee Ellis Ross, Dita Von Teese, et de Somaly Mam, parmi d’autres. Kirkland a parcouru beaucoup de chemin, à la fois littéralement et métaphoriquement, depuis qu’il a pris sa première photographie un matin de Noël glacial devant sa maison de famille de Ft. Erie au Canada.
La maison des Kirkland sur les collines d’Hollywood est leur seul lieu de résidence et constitue le centre de leurs vies. Au fil des années, elle est devenue un sanctuaire pour les arts, la photographie, les livres et les objets anciens. Les Kirkland collectionnent des tirages de photographes depuis des années. Leur première acquisition avait été Lella en Bretagne 1948 d’Édouard Boubat, une image que Douglas avait vu pour la première fois au début des années 50 dans un magazine photo qu’il trouvait extrêmement intéressant. Puis vint un couple de photographies de Robert Doisneau, un cliché de Françoise pris par Hurrell en 1978. Leur collection inclut maintenant des travaux d’Arnold Newman, de Jim Mc Kugh, Steven Poster, Jeff Dunas, Mark Edward Harris, Herman Leonard, Joyce Tenneson, Lillian Bassman, Jay Maisel, Julius Shulman, Arthur Rothstein, Paul Fusco, Peter Turnley, Adam Jahiel, Gerd Ludwig, Jim Marshall, Lauren Greenfield, Cole Weston, Ruth Orkin, Tom Zimberoff, Jill Enfield, Maurizio Galimberti, Neil Liefer, Maria Giacomelli Maggie Taylor, Pete Turner, Bert Stern, Terry O’Neil, Antonin Kratotchvil parmi d’autres.
Kirkland garde aussi tous les appareils avec lesquels il a travaillé durant ses jeunes années, dont un Hasselblad utilisé pour photographier Marilyn Monroe pour le 25ème anniversaire de LOOK magazine (série qui a été récemment publiée dans With Marilyn: An Evening, 1961 (Glitterati Incorporated) et vient juste d’être réimprimée en édition limitée à 100 exemplaires couleur présentés en coffrets). On trouve également dans cette collection l’appareil du célèbre photographe de Town & County Slim Aarons, qui a donné à Douglas son Leica six mois avant de mourir.
Espace rempli d’une énergie créative et spirituelle palpable, où s’exprime une productivité intense, la maison des Kirkland est vraiment le paradis du photographe.
LIVRE
A Life in Pictures
Auteurs Baz Luhrman et Catherine Martin
Publié par Glitterati incorporated
304 pages; 10 x 13″; hardcover;
750 4/c photos; 4 gate-folds and 2 vellum inserts
ISBN: 978-0-9881745-8-0
125 $
http://www.douglaskirklandphotography.com
http://glitteratiincorporated.com/products/a-life-in-pictures-the-douglas-kirkland-monograph-by-douglas-kirkland
http://missrosen.wordpress.com