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Dimitri Daniloff – L’humain illimité

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Une petite pièce intime qui nous protège de l’immensité. Comme dans « La Laitière » de Vermeer, nous habitons l’espace, perdus dans nos pensées. Mais dans ce lieu, nous ne sommes pas perdus, nous habitons le monde virtuel, avec un espace qui nous protège. Un espace virtuel, qui est aussi réel, deux univers qui se rencontrent, qui se confrontent. Avant tout, ils se complètent, l’espace virtuel n’essaie pas de ressembler au monde réel, il trouve son propre espace, qui est la combinaison des deux. Et c’est la liberté de ces salles sans toit, dans lesquelles nous pouvons entrer et sortir, des deux mondes, comme s’ils ne formaient qu’un seul.
On peut y pénétrer, ce ne sont pas des photos, ce sont des chambres, ce sont des espaces pour entrer, pour faire partie de l’image. Devenir enveloppe, comme ces gens, comme ces personnages, être des statues, rigides, incolores, être des corps, sensuels, grecs, parfaits, imparfaits, pleins de défauts, comme l’existence même, mais nous nous multiplions, et nous pouvons observer sous différents angles.
Nous pouvons défier les perspectives, fenêtres aux lignes incorrectes, mais qui ne cherchent pas à s’adapter. Inverser le processus, créer quelque chose, arrêter de tout organiser pour prendre la photo, commencer par la photogrammétrie pour créer l’image avec les éléments capturés, en inventant des combinaisons inattendues, ouvertes à la stupéfaction. Apporter les objets du quotidien, comme si c’était tous les jours.
Et les regards nous rappellent que c’est le monde réel, qu’ils peuvent être confondus, que nous pouvons être des dieux, là-haut, nous pouvons inviter les vanités à un monde sans mort, à un monde où il n’y aura pas de fin, où notre identité est fragmentée, comme de petits morceaux, jamais effacé, nous laissons des traces de nous dans ce monde virtuel.
Ces images, photos et non-photos, habitent le monde nouveau, qui ne veut pas être réel, ou virtuel, car c’est les deux et c’est ce qui lui donne sa force, son illimitation et son unicité. Un univers où voler est permis. Où l’originalité habite un univers authentique qui ressemble à ce qu’il a rêvé de lui-même.
Texte : Andrea Balart
3D : Tamal de Canela

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