[à partir du renaissance latine: florilegium, flos floris «fleur» et legĕre «à saisir», équipe de gr. ἀνθολογία]
« En étant, ou si vous préférez en conscience, il manque toujours quelque chose qui peut être ou sera; de ce quelque chose qui manque il fait partie sa propre fin, ou la mort. « cit.
La fleur, symbole de la beauté et de la précarité de l’existence, qui, par nature, fleurit et meurt une fois fanée, est représentée ici en pleine floraison, mais arrachée aux racines de la terre, au lien avec la réalité. Dans le geste conscient d’adieu, en suspens dans une trace encore tiède de vie vécue, de vie encore présente et de mort inexorable, les corolles exhalent ce dernier soupir, ces derniers mots silencieux, acceptant (et presque moqueur), l’anticipation de son destin.
Avec chaque fleur, je voulais relier un passage d’un poète ou écrivain suicidaire de la manière représentée:
1) Saut dans le vide (Rose rouge): Tous découvrent, plus ou moins tôt dans leur vie, que le bonheur parfait n’est pas réalisable, mais peu se concentrent sur la considération opposée: c’est aussi un malheur parfait. (Primo Levi – écrivain)
2) Arme à feu (Calla noir): Pour ceux qui cherchent une définition de la vie, je voudrais proposer ce qui suit: la matière, quand elle commence à souffrir. (Guido Morselli – écrivain)
3) Suspendre (Gerbera rose): Maintenant nous allons progressivement vers le village où la joie et la tranquillité sont. (Sergej Esenin – poète)
4) Noyade (Gerbera rouge): Elle a eu des moments de nudité dans lesquels elle semblait être une âme arrachée au corps, hésitant sur un pinacle venteux et exposée sans protection à tous les vents du doute. (Virginia Woolf – écrivain)
5) Gas (Tournesol): Son cadavre porte le sourire de la réussite, ses pieds nus semblent dire: nous sommes venus si loin, c’est fini … (Sylvia Plath – poétesse)
6) Arme blanche (Anthurium rouge): La poésie est le baume de ce qui est inappagable dans la vie (Karoline von Günderrode – poétesse)
7) Barbituriques (Chrysanthème blanc): Je brûlerai – bougie sur les fleurs d’automne trépassée toute dans le soleil. (Antonia Pozzi – poétesse)
8) Couper les veines (Rose rouge): Quand vous aurez méprisé la mort, vous aurez gagné toutes les peurs – mortem ubi contemnes, vinceris omnes metus (Sénèque – philosophe)
9) Empoisonnement (Rose Orange): Il est maintenant temps pour moi de mourir, pour vous de vivre. Ceux d’entre nous qui iront vers le meilleur destin sont inconnus de tous, sauf de la divinité (Socrate – philosophe)
La fleur, symbole de la beauté et de la précarité de l’existence, qui, par nature, fleurit et meurt une fois fanée, est représentée ici en pleine floraison, mais arrachée aux racines de la terre, au lien avec la réalité. Dans le geste conscient d’adieu, en suspens dans une trace encore tiède de vie vécue, de vie encore présente et de mort inexorable, les corolles exhalent ce dernier soupir, ces derniers mots silencieux, acceptant (et presque moqueur), l’anticipation de son destin.
Avec chaque fleur, je voulais relier un passage d’un poète ou écrivain suicidaire de la manière représentée:
1) Saut dans le vide (Rose rouge): Tous découvrent, plus ou moins tôt dans leur vie, que le bonheur parfait n’est pas réalisable, mais peu se concentrent sur la considération opposée: c’est aussi un malheur parfait. (Primo Levi – écrivain)
2) Arme à feu (Calla noir): Pour ceux qui cherchent une définition de la vie, je voudrais proposer ce qui suit: la matière, quand elle commence à souffrir. (Guido Morselli – écrivain)
3) Suspendre (Gerbera rose): Maintenant nous allons progressivement vers le village où la joie et la tranquillité sont. (Sergej Esenin – poète)
4) Noyade (Gerbera rouge): Elle a eu des moments de nudité dans lesquels elle semblait être une âme arrachée au corps, hésitant sur un pinacle venteux et exposée sans protection à tous les vents du doute. (Virginia Woolf – écrivain)
5) Gas (Tournesol): Son cadavre porte le sourire de la réussite, ses pieds nus semblent dire: nous sommes venus si loin, c’est fini … (Sylvia Plath – poétesse)
6) Arme blanche (Anthurium rouge): La poésie est le baume de ce qui est inappagable dans la vie (Karoline von Günderrode – poétesse)
7) Barbituriques (Chrysanthème blanc): Je brûlerai – bougie sur les fleurs d’automne trépassée toute dans le soleil. (Antonia Pozzi – poétesse)
8) Couper les veines (Rose rouge): Quand vous aurez méprisé la mort, vous aurez gagné toutes les peurs – mortem ubi contemnes, vinceris omnes metus (Sénèque – philosophe)
9) Empoisonnement (Rose Orange): Il est maintenant temps pour moi de mourir, pour vous de vivre. Ceux d’entre nous qui iront vers le meilleur destin sont inconnus de tous, sauf de la divinité (Socrate – philosophe)
