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Daniel Power par Stéphanie de Rougé

Daniel Power – Powerhouse and Powerhouse Arena

De sa première rencontre avec la photographie à l’ouverture de sa galerie…

Dans les années 80, Daniel travaillait dans une librairie où il nous raconte que les livres photographiques étaient principalement des monographies documentaires traditionnelles. La photographie n’était pas encore une forme d’art. En 1988, il rejoignit Aperture et se rappelle avoir découvert à travers le travail de Diane Arbus et de Nan Goldin comment la réalité pouvait être traitée à un niveau bien plus personnel et les photographies réalisées d’un point de vue beaucoup plus intimiste. Il ajoute que ces années à Aperture provoquèrent un changement radical dans sa manière de regarder des images.

En 1990, il quitta Aperture pour co-fonder D.A.P. (Distributed Art Publishers), une maison de diffusion, en compagnie de Walter Keller (Parkett Art Magazine). Ensemble et grâce à la maison d’édition de Walter Keller, ils ont contribué à vendre, publier, ré-éditer et distribuer des livres photographiques majeurs (Nan Goldin, Robert Frank, …)

En 1994, Walter aida Daniel a créé sa propre maison d’édition : Powerhouse. Son premier livre fut une collaboration avec Thea Westreich : All of a Sudden de Jack Persion, avant qu’il ne réalise son premier livre « solo » : Red Light – Inside the sex industry par Sylvia Plachy et James Ridgeway. En 1996, il engagea Craig Cohen et lui apprit tout ce qu’il savait sur l’art de publier des livres.

En 2003, depuis la fenêtre de son bureau dans Varick street, il vit un panneau « A louer » sur la devanture d’une vieille usine de l’autre côté de la rue. Lui et Craig décidèrent d’en louer le premier étage et de créer une galerie d’exposition de manière à amener leurs livres à la vie. En 2005, le bâtiment fut vendu et ils ouvrirent The Arena au 37 de Main Street dans le quartier de Dumbo, à Brooklyn.

Un souvenir agréable …

Quand Aperture publia pour la première fois une version reliée du Ballad of Sexual dependency de Nan Goldin, elle ne se vendit pas bien. En 1989, Aperture se retrouva obligé de sortir une version de poche de se livre pour ne pas en perdre les droits. Daniel travailla sur le projet et fut totalement subjugué par l’intensité du livre aussi organisa-t-il une série d’événements pour booster les ventes. Il se rappelle avoir organisé une session de dédicace dans une grande librairie de la ville et avoir attendu vingt longues et pénibles minutes avec une Nan Goldin nerveuse et mortifiée.

Un mauvais souvenir…

Quand Scalo publia un livre de Larry Clark (Draper, plus tard rebaptisé A perfect childhood), il ne put pas être importé aux États-Unis parce qu’il y avait beaucoup de photographies d’enfants en dessous de dix-huit ans pour lesquels Larry n’avait demandé aucune autorisation.

Une photographie qui a une importance spéciale dans sa vie…

Un portrait sans titre du livre Perfect Intimacies de Lili Almog. Daniel aime la solitude et le formalisme qui se dégagent de cette image. Il ajoute que la religieuse dans l’image représente une cathédrale. « Elle incarne la cathédrale, elle est la maison de dieu. »

Un livre photographique qui a une importance spéciale dans sa vie…

Boxing de Larry Fink. Daniel ajoute que c’est le tout premier livre que lui et Craig voulaient transformer en une monographie de très haute qualité. Ils firent la préparation avec Thomas Palmer, l’impression chez Eurographica en Italie, et Daniel s’occupa lui-même de commander tous les textes, y compris une histoire de la boxe par Bert Randolph Sugar.

Sur les murs de sa chambre…

Des photographies de nus de sa femme Suzanne réalisées par Fred Aufray

Merci Daniel

Stéphanie de Rougé

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