Avant les mots et les vraies fictions
Ces séries sont composées d’images qui sont en fait des collages numériques formés avec mon propre matériel et d’autres issus de la culture numérique.
Je joue sur les frontières entre la mise en scène et le miroir du réel auquel la photographie nous a habitués depuis plus d’un siècle.
J’erre dans les interstices entre le vrai et le faux, l’imaginaire et le réel.
Je confirme le soupçon sur la véracité de la vision. Le soleil ne se lève ni ne se couche, c’est nous qui bougeons.
J’utilise la photographie comme un pinceau qui laisse un morceau d’image estampé sur le papier.
Je travaille cette matière à la manière d’un musicien qui compose ou d’un écrivain qui écrit jusqu’à ce qu’une porte s’ouvre et travaille comme une invitation à des lieux où celui qui entre peut déambuler et se laisser perdre librement et profiter d’un moment de Liberté.
Je crois que la beauté est aujourd’hui un acte de résistance. Parce qu’il est à la fois objet et état de conscience subjectif, il est forme quand on le juge et vie quand on le sent.
Puisque la beauté n’est pas une qualité inhérente aux choses mais une qualité que la conscience incorpore aux choses, elle s’éteindrait avec l’humanité.
Maintenir la qualité mutable et évolutive de la conscience signifie continuer la vie, garder l’impulsion de se sentir actif.
Daniel Karp
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