La galeriste Thierry Bigaignon appartient à la trempe rare des marchands qui réfléchissent et bousculent le médium photographique. Depuis sa création en 2016, la galerie interroge l’image au croisement de l’art conceptuel et de l’art abstrait. Ses artistes, à l’image de Fernando Marante, pensent forme, lumière, espace et temps. Ils reviennent aux fondements du principe photographique, sinon même à son invention, tout en déplaçant l’image de ses surfaces habituelles.
Chez Fernando Marante, la photographie form une écriture. Il compose avec le temps comme l’on joue avec les mots. Son oeuvre Planes Landing at Lisbon Airpor (2017) fige dans la nuit noire les cliquetis réguliers des avions en approche ou en partance d’un aéroport. Peu importe le lieu, seule la nuit et son léger trouble comptent. Devant l’objectif paresseux, puisqu’ouvert à la nuit comme à l’éternité, les phares régulières des aéroplanes deviennent des traces, des lignes, sinon presque, des notes musicales sur une partition de carbone. L’ensemble est parfaitement mystérieux, et cette énigme bien réussie n’en demeure pas moins poétique quand bien même sa vérité serait connue. Concept donc, lumière, espace, temps et surtout, imagination.
Fernando Marante, Planes Landing at Lisbon Airpor (2017)
Signé, numéroté et daté au verso
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Fine Art Hahnemühle PhotoRag Baryta 315gsm
Monté sur aluminium composite, verre anti-reflet de musée
Taille de l’image : 136 x 76 cm (53 1/2 x 29 7/8 in)
Édition de 3 +1AP, #1/3
Fernando Marante – Ballet mécanique
Du 18 avril au 28 mai
Galerie Bigaignon
8, rue du Bourg-Tibourg
75004 Paris, France
Téléphone : +33.(0)1.83.56.05.82
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