Chronique d’une disparition annoncée
J’ai pris ces photos d’animaux sauvages en début d’année 2024 dans le delta de l’Okavango au Botswana.
Dans cette série de photographies, chaque animal semble se fondre dans une texture qui l’engloutit progressivement, jusqu’à le faire disparaître.
Cette fusion symbolique avec la matière environnante incarne la fragilité de leur existence face aux pressions humaines et environnementales.
Les frontières entre l’animal et son habitat deviennent floues, comme pour montrer leur effacement progressif, leur perte de singularité et, peut-être, leur disparition silencieuse et irréversible.
Ce travail visuel est une invitation à contempler le destin incertain de ces espèces, menacées par la déforestation, le réchauffement climatique, la pollution et la chasse.
En s’effaçant lentement dans les éléments qui les entourent, chaque animal se transforme en ombre, en silhouette, en souvenir — reflet de notre incapacité à protéger la diversité qui nous entoure.
À travers ces images, nous questionnons notre rapport au vivant. Peut-être que, bientôt, tout ce qu’il restera de certaines espèces sera la mémoire de leurs formes, évanescentes, flottantes entre rêve et disparition.
Cette série nous rappelle qu’à mesure que les animaux se confondent avec leur environnement, c’est notre propre humanité que nous perdons.