Il n’y a qu’un petit détail qui différencie le “réel” du “magique”: le point de vue sur la vie. L’île de la Terre de Feu, tout au bout du monde, est considérée traditionnellement comme un espace physique et imaginaire où la réalité est un espace où se jouent des forces spirituelles. Les pensées associées avec le lieu se projettent sur le monde extérieur et, tout au long de l’histoire, les contours de l’île sont devenus une projection de l’esprit.
La Terre de Feu a une origine hétérogène, mais possède l’esprit de sacrifice et de persévérance qui ont caractérisé ses premiers habitants. C’est un espace étroitement lié aux concepts d’isolement et de renoncement. Et c’est justement pour cette raison que son imaginaire historique présente la Terre de Feu comme un lieu-limite, la frontière ultime de la civilisation, ancrée à la pointe sud de la terre habitable : la fin du monde et l’endroit où l’adversité et l’aventure élaborent communément leurs représentations. Et même dans notre époque de globalisation, la métaphore de “fin du monde” persiste et continue de projeter son aura de mystère.
Nicolas Janowski, Argentine
IXe Festival International de Photographie de Chobi Mela, Bangladesh
3 au 16 février 2017
Route No. 8A
Dhaka 1209
Bangladesh
