“Rencontres fugitives, auto-portraits suggestifs, scènes étranges : au départ il est difficile de comprendre la série d’Igor Pisuk, qui laisse beaucoup d’espace à la libre association. Les images créent des états d’esprits et des sensations. Comme des notes de musique isolées qui deviennent une mélodie quand elles font partie d’une série, elles donnent l’accès à des émotions que le spectateur souhaite explorer,” explique le commissaire d’exposition Ulrich Rüter. La première photographie de Pisuk dans la série Un respect trompeur a été prise à Lodz en Pologne, peu après la fin d’un séjour de deux mois dans une clinique de traitement pour l’alcoolisme.
Il était devenu alcoolique alors qu’il était encore au lycée et a bu de manière obsessionnelle pendant presque huit ans. « Après le traitement », dit-il, « j’ai pensé que je pouvais prendre un nouveau départ dans la vie. J’ai commencé en prenant des photos de ce qui m’entourait. C’est devenu ma manière d’exprimer mes émotions, le chaos dans ma tête… Je me suis mis à utiliser la photo pour donner forme à ma solitude, mon abandon, mon besoin d’amour. »
C’est ainsi qu’il a réalisé cette série, un récit à plusieurs niveaux sur la solitude, l’émigration, le regard d’un individu sur son monde intérieur et sur le monde, et leurs intersections. A la fois poème, journal intime et thérapie, la série a pris forme durant ses aller-retours entre la Pologne et la Suède où il emménage avec sa petite amie. Ses descriptions crues de ses « visions, émotions et rêves de ma vie passée et présente » ont été publiées dans de nombreux magazines et exposées dans le monde entier.
Igor Pisuk, Pologne
IXe Festival International de Photographie de Chobi Mela, Bangladesh
3 au 16 février 2017
Route No. 8A
Dhaka 1209
Bangladesh
