“Sans Gala, je ne serais rien, elle est mon oxygène, c’est elle qui découvre et m’apporte toutes les essences que je transforme en miel dans la ruche de mon esprit.” Salvador Dalí
Le Château des Baux-de-Provence présente une exposition de photographies, soulignant le parcours personnel et artistique de Gala, muse et compagne de Salvador Dalí pendant plus de cinquante ans. Pour la première fois en France et à travers une trentaine de photographies en grand format, l’exposition retrace la vie trépidante de Gala, figure majeure de l’art moderne.
Une exposition qui entre en résonance avec « Dalí, l’énigme sans fin », exposition numérique immersive des Carrières de Lumières.
Gala, photographiée par de grands noms de la photographie comme Man Ray ou Cecil Beaton, s’entoura d’intellectuels et artistes tout au long de sa vie. Elle prendra part au tournant artistique de la première moitié du XXe siècle.
Le parcours, à travers des photographies de Gala et de son entourage (Salvador Dalí, René Char, René Crevel, Paul Eluard, Max Ernst…) et des reproductions de peintures de Salvador Dalí et Max Ernst, propose au visiteur une libre déambulation dans la vie de Gala.
Certains clichés évoquent son enfance tandis que d’autres reviennent sur sa relation avec Paul Eluard et le milieu surréaliste. Enfin, l’exposition révèle le couple Gala-Salvador Dalí, leur vie à Portlligat puis leur collaboration artistique.
Son visage est immortalisé dans les plus grand toiles de son mari comme Galarina (1945), Léda atomica (1949) et La Madone de Portlligat (1950). Certaines toiles sont d’ailleurs signées Dalí-Gala ou encore Galí, contraction de leurs deux noms.
Gala participe au processus créatif des œuvres et, par sa personnalité singulière, prend part également à la notoriété légendaire du couple. Cette notoriété se forgea notamment à travers le médium photographique, qui joua un rôle primordial dans la représentation des deux amants.
Parmi les femmes qui ont tenu dans l’histoire de l’art moderne un rôle déterminant, il en est une qui, par la seule force de son amour et de son caractère, a inspiré le génie de trois des plus grands artistes du XXe siècle. Elle se nomme Elena Ivanovna Diakonova, mais dès son enfance, et pour la vie, elle se fera appeler Gala.
Née en Russie en 1894, Gala aurait poursuivi à Moscou de brillantes études si, à l’âge de dix-huit ans, les atteintes de la tuberculose ne l’avaient conduite à traverser l’Europe pour se soigner au grand air.
C’est au sanatorium de Clavadel, en Suisse, qu’elle rencontra le futur poète Paul Éluard, dont elle allait devenir la muse et la première épouse. Ensemble, ils participèrent à la naissance des avant-gardes que furent le mouvement Dada et le Surréalisme et, dans cette effervescence, ils tentèrent avec le peintre Max Ernst l’aventure hasardeuse d’un triangle amoureux.
Mais c’est une autre rencontre qui scella définitivement son destin quand Salvador Dalí, jeune peintre catalan, l’invita avec Éluard à visiter son atelier de Cadaqués. Il avait dix ans de moins qu’elle, il était très talentueux, très excentrique, comme un enfant. Plus encore qu’une muse et qu’une épouse, Gala fut pour Dalí l’incarnation de « Gradiva, celle qui avance »*. Elle donna vie et forme à ses désirs inassouvis en le prenant par la main, déterminée, maternelle et volontaire. Elle décupla ses forces créatrices et c’est avec sa précieuse collaboration, qui dura plus de cinquante ans, que Dalí produisit une œuvre considérable qui reste parmi les plus singulières de notre temps.
La personnalité de Gala est faite d’ombre et de lumière, insaisissable et controversée ; le secret de cette femme forte et visionnaire fut peut-être de n’avoir jamais trahi sa propre liberté.
Commissariat de l’exposition : Marc-Ernest Fourneau, éditeur, conférencier, libraire et traducteur.
Gala Dalí, la Muse Surréaliste
25 juin – 15 novembre 2020
Exposition de photographies en plein air
en collaboration avec la fondation Gala-Dalí
Château des Beaux-de-Provence
13 520 Les Baux-de-Provence
Réservation sur www.chateau-baux-provence.com