Ces photographies historiques (primitives du XIXème siècle, modernistes du XXème siècle) insistent sur la matérialité de la photographie bien au-delà de sa fonction de portée des images et de représentation de sujets. En fonction de l’évolution des techniques et des supports, la douceur veloutée des épreuves sur papier salé et la vigueur lustrée des couleurs de celles sur papier albuminé, jusqu’aux tirages photographiques classiques où l’artiste cisèle des formes d’une infinité de noirs à des blancs crémeux sur des papiers riches en sels d’argent que souvent il dote de virages à l’or ou au sélénium.
Cette richesse des matières est le ressort de sensations autres que visuelles tous les sens sont appelés, on a affaire à une chair photographique et non à une surface, et cette chair est sensuelle et voluptueuse. C’est cette qualification « objet de désir » que prône cette exposition à voir à la galerie Michèle Chomette à Paris. La qualification d’objet photographique capable d’éveiller le désir en mettant tous les sens en action : la vision, le toucher et surtout les terminaisons à la fois mentales et sensibles du désir. Désir de regarder, désir de contempler, désir de toucher, désir de posséder pour pouvoir justement les regarder à satiété tous les jours à chaque heure à chaque moment et en éprouver un immense plaisir.
En contrepoint, quelques œuvres contemporaines significatives des artistes découverts par la galerie depuis 1985, pour la plupart en grand format et en couleur, émaillent les différentes parties de l’accrochage historique.
Lumineux objets de désir
8 novembre au 22 décembre 2017
24 Rue Beaubourg
75003 Paris
France
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