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Cédric Delsaux, photographe a-topique

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A 25 ans Cédric Delsaux rencontre par hasard un chasseur de tête, il est bourré d’idées, a une formation de littérature et de cinéma, et pratique la photographie de manière compulsive. Il ne sait pas où il va mais sait que sa place est quelque part, qu’elle se révélera à lui, mais qu’il faut bouger. “Profil atypique”, il se retrouve propulsé concepteur-rédacteur dans une grande agence de publicité, aventure dans laquelle il se laisse embarquer avec intérêt et curiosité. Intérêt pour ce décalage entre le monde de l’art et de la photographie humaniste auxquels il se réfère et le monde de la publicité, par essence artificiel. Curiosité pour ce qui va ressortir de cette incongruité et se révéler de lui-même.

Cédric découvre alors ce nouveau monde, “sa rhétorique, sa puissance, sa connivence” et identifie ses codes, ses compromissions, la nature de sa créativité. Il crée des repères à ses idées, affine son écriture photographique et comprend quels pourraient être son discours, sa place et qu’il serait plus à l’aise dans son coin, pour créer.

A ce moment-là, la photographie de paysage, d’espace, prenait le pas sur la photographie de mode, avec une envie de lumière naturelle : ses images correspondent aux goûts du moment. Il rencontre Florence Faisan, agent de photographes, et les choses s’enchaînent rapidement. Il débute alors une carrière flambante de photographe publicitaire et les campagnes s’enchaînent, qu’Il signe avec de grandes agences (Euro RSCG, DDB, Publicis, Young & Rubicam, TBWA, Ogilvy…) tout en poursuivant ses recherches artistiques.

Dans ses deux premières grandes séries personnelles “The Dark Lens” (dont le livre vient tout juste de sortir aux Editions Xavier Barral) et “Nous resterons sur terre” (Verlhac Edtions, 2008), Cédric Delsaux introduit la fiction dans la réalité, nous offre une esthétique inquiétante, apocalyptique, qui brouille nos repères et nous permet de nous interroger sur nos perceptions et la manière dont nous nous inscrivons dans le présent.

Dans son travail publicitaire comme dans son travail personnel on retrouve parfaitement son plaisir de mêler le rêve et le réel, à travers une esthétique de l’incohérence, et sa capacité à plonger le spectateur dans l’insensé pour rendre la réalité intéressante voire séduisante.

Cédric Delsaux est toujours représenté par Florence Faisan.

Séverine Morel

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