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BredaPhoto 2020 : Le Meilleur Des Temps, Le Pire Des Temps – les expositions en plein air –

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De nombreuses expositions de « The Best of Times, The Worst of Times » peuvent être vues en plein air – sur la Promenade XXL et le Parc Chassé. Cette zone était un champ d’exercice de l’ancienne caserne Chassé – Breda était autrefois une ville frontalière et un bastion militaire – mais a été transformée par Rem Koolhaas en campus résidentiel.

Le réchauffement global, le changement climatique sont la préoccupation de divers photographes de l’exposition. Le problème est décrit de manière écrasante par Simon Norfolk (1963) et Klaus Thymann (1974) dans Shroud. Comme ailleurs, le glacier du Rhône fond en Suisse. Pour ralentir le processus, une couverture thermique a été placée sur la glace, pour protéger la boutique de souvenirs située dans une grotte du glacier. Cette réaction presque futile est impuissante à contenir les phénomènes mondiaux et symbolise la façon dont nous, les humains, abordons les problèmes mondiaux.

Si vous vous connectez sur une nouvelle plate-forme, si vous commencez à utiliser un nouvel ordinateur, vous verrez un texte qui protège les droits légaux de l’entreprise. Vous commencez à le lire, mais après un certain temps, vous le faites défiler vers le bas et vous cochez «J’accepte» dans la case prévue. En tant qu’individu, vous vous sentez impuissant: l’artiste nigérian Anthony Obayomi Ayodele (1994) nous montre avec Terms of Privacy de manière très graphique comment nous sommes perdus face à la domination des multinationales des médias.

La migration d’Asie et d’Afrique semble à beaucoup de gens en Europe un problème écrasant qui est leur fardeau exclusif. Au contraire, la migration est un problème mondial, une constante à travers l’histoire de l’humanité. L’artiste colombien Felipe Jacome (1985) a vu la file interminable de réfugiés fuyant les conditions économiques du Venezuela. Il les a photographiés et imprimé leurs portraits sur les billets sans valeur.

Le photographe marocain M’hammed Kilito (1981) est né en Russie, a étudié dans le monde entier et a été désigné comme «l’un des photographes émergents dans le monde en 2020» par le British Journal of Photography. Son projet « Among You » nous montre les jeunes de son pays natal, luttant pour défendre leur identité. Les diptyques juxtaposent les portraits d’une jeunesse moderne et l’environnement traditionnel.

Le mouvement «Black lives Matter» est présenté par la photographe documentaire Adreinne Waheed (1972). Elle veut briser l’imagerie stéréotypée: elle ne se concentre pas sur des scènes d’agression ou de confrontation lors de manifestations. Au contraire, elle met l’accent sur le sens de la communauté, le plaisir et la célébration des rassemblements.

Les autres photographes que vous pouvez voir en plein air sont Soraya Zaman (1980), Todd Darling (1979), Andrew Esiebo (1978), Michal Iwanowski (1977), Renée Paule (1998), Mary Sibande (1982), Raquel van Haver (1989)

Quelle est la tâche d’un photographe? (Il / elle) crée votre image? Ou crée-t-(il / elle) une image de votre choix? Et le produit final, l’image imprimée: le photographe possède-t-(il / elle) les droits ou la photo vous appartient-elle? Jan Hoek est un photographe, activiste fasciné par les relations de force entre le photographe et le sujet. Dans «Power to the Models» (présenté au Stedelijk Museum), il change les rôles. Il a choisi 9 mannequins, parmi lesquels le deejay Tiësto, la maquilleuse disruptive britannique Hatti Rees, un chauffeur de taxi kenyan, un activiste hollandais queer (Altersexuelle)/ médecin / officier de haut rang, une bloggeuse et mannequin  autoproclamée monumentale, un mannequin professionnel avec la trisomie 21… Chacun a dû concevoir son image et a obtenu 5 000 € pour engager un photographe. Une condition importante du contrat était que les droits des images appartiennent aux modèles – d’où Power to the Models.

L’exposition au Musée de Breda est aussi variée que les neuf sujets, avec beaucoup d’attention à une mise en scène importante. L’exposition oblige à réfléchir à l’imagerie d’un sujet. Il nous confronte à la manière dont les préjugés culturels, géographiques, socio-économiques, liés au genre, idéologiques et philosophiques affectent notre façon de voir et d’imaginer. L’expo différencie la démarche du photographe, des idées du modèle et du regard du spectateur.

C’est exactement pourquoi une visite en vaut la peine, ainsi que la photographie, je pense par exemple aux images que Dagmar van Weeghel (1974) et Jonnah Bron ont réalisés de Jyoti Weststrate, une femme à la recherche de ses racines. Je pense aussi aux polaroids que Paulo Roversi (1947) à fait de Chiara Bardelli Nonino, éditeur de photos de Vogue Italia. Une publication Power to the Models – Sticker book de Jan Hoek & Alma Mathijsen est disponible (9,50 €)

John Devos

 

Les Infos Pratiques

  • jusqu’au 25 octobre
  • https://www.bredaphoto.nl/ (site en anglais & néerlandais)
  • Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 17h.
  • Seulement pour le musée de Breda, vous devez réserver un créneau horaire à l’avance, les autres emplacements limitent le nombre de visiteurs en fonction des quotas de visiteurs.
  • BredaPhoto propose un programme intéressant de conférences, discussions et autres événements en direct à partir de https://www.bredaphoto.nl/digital/live/
  • Si vous partez plus d’une journée :
  • nous recommandons de combiner des visites en plein air (Chassépark / Promenade XXL / Club Solo / Stadsgalerij / Galerie 3sec) en une journée;
  • et de combiner les autres visites payants (le bâtiment KPN / la Grande Eglise / Musée de Breda)

 

 

 

 

 

 

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