Née en 1951 à Kyritz, en Allemagne, Barbara Wolff est la fille du photographe Werner Hinz. Ses photographies sont imprégnées d’humanité et attirent l’observateur dans un univers propre, au plus près de sa vie. C’est une documentation des deux Allemagnes, l’Est comme l’Ouest, au moment de leur séparation. Curieusement, elle parvient à diffuser une impression d’expérience universelle qui vient se tisser dans son approche pourtant subjective. Ses images ont ainsi la capacité à révéler des vérités sur le genre humain est bouleversante. À Berlin, l’exposition In One’s Own Account présente plusieurs cycles photographiques de l’artiste, presque une rétrospective. Dans un ordre quasi chronologique, le parcours propose des extraits de The Paradise, séquence dédiée à Alberto Moravia et formée de collages dadaïstes et montages à la façon Anton Stankowski ; une série extraordinaire d’explorations du procédé positif-négatif et de la surimpression intitulée Translucents ; un tableau de la porte de Brandebourg, réalisé en 1985 ; son travail autobiographique sur l’Allemagne de l’est et de l’ouest ; un projet à long-terme sur Sechzehneichen, petit village du Brandebourg ; et enfin les expériences les plus récentes, réalisées avec un appareil grand format. « Ces œuvres vont au-delà du travail documentaire sur une réalité objective », explique Marc Barbey, commissaire de l’exposition. « Barbara Wolff démontre une réelle sensibilité et capture des moments intrinsèquement décisifs. Sa signature toute personnelle est toujours évidente, tout comme sa détermination absolue et inébranlable ». C’est précisément cela qui donne son identité à cette exposition.
Barbara Wolff, In One’s Own Account
8 septembre – 8 décembre 2017
Collection Regard
Steinstraße 12
10119 Berlin
Allemagne
