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Atlanta : The South, d’Andrew Moore, à la Jackson Fine Art Gallery

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Décrire The South peut être une tentative intimidante pour de nombreux photographes. Ce n’est pas seulement vrai parce qu’il y a un long héritage de photographes qui l’ont fait d’une manière remarquable, mais aussi parce que le Sud est une région qui continue à lutter avec son identité, déchiré par son passé racial et son présent ambivalent.

Il n’est pas surprenant que le fait de revisiter le Sud soit un projet qui ait attiré Andrew Moore, un photographe connu pour son exploration d’endroits en transformation et la documentation de « la vie en perpétuel changement ». Dans de précédents projets, il a exploré la splendeur ternie de la capitale cubaine, (Inside Havana, 2002), la Russie post-soviétique (Russia : Beyond Utopia, 2005) et, plus récemment, il s’est concentré sur les immeubles vides et les quartiers vaincus de Detroit (Detroit Disassembled, 2010).

The South, sa série actuelle à la Jackson Fine Art gallery à Atlanta, est comme une continuation naturelle de ce travail. Dans ses photographies, Moore décrit un Sud qui se confronte à son passé, trouvant des lieux à l’intersection de la beauté et de la décrépitude. Il a continué à explorer des endroits distincts qui étaient à la fois familiers et étrangers. Bien qu’il soit né dans le Connecticut, ses parents sont tous deux du Sud, et il a vécu pendant une courte période à la Nouvelle-Orléans. Il vit maintenant à New York.

A La Nouvelle-Orléans par exemple, il a photographié un manège abandonné, immobile et toujours beau bien qu’il ait été utilisé par les taggers. L’image porte un sentiment de vide et de désolation qui rappelle l’héritage de Katrina (Zydeco Zinger, 2012).

Dans une autre photographie, Mrs Clara Hornsby, Twiggs St, Moore cadre une vieille maison apparemment abandonnée de deux étages, qui rappelle les temps grandioses maintenant terminés, à Augusta, en Georgie. Une femme élégamment vêtue d’une robe jaune vif et une veste verte pose devant le portail d’entrée. Elle connaît la maison et fait partie de son histoire. Lors de sa conférence, Moore a dit que la présence de Mrs Hornsby donne l’image de sa complexité en juxtaposant le passé et le présent. «  Nous savons où nous sommes dans le temps mais il y a aussi quelque chose qui vous permet de vous projeter dans le passé. »

Moore est connu pour son travail en format large et il n’y a pas d’exception ici. Ses tirages sont immenses : 30 x 50 pouces, voire 50 x 60 pouces. C’est une tentative délibérée d’attirer le spectateur plus près de la photographie, comme pour «  rentrer dans le cadre et profiter de l’espace profond dans l’image. »

La cohésion de cette série vient de ses tonalités et de la palette de couleurs que Moore utilise : vert, comme on s’y attend mais aussi bleu et vert comme dans Church Interior, Clarksdale, Mississippi (2014). Le Sud est un endroit qui a tant de couleurs, a noté Moore dans sa conférence, et c’est pour cela que « pour les photographes en couleur à la fin des années 70, le Sud était l’endroit où aller. »

Les dimensions inhabituelles de ses photographies et de son sujet donnent une distinction à son travail. Bien qu’il ait dit qu’il approchait ce projet « avec une certaine quantité de trépidation sur ce que je pouvais faire de différent » de ses prédécesseurs, sa série en cours promet de devenir un ajout significatif à la représentation du Sud.

EXPOSITION
The South, d’Andrew Moore
Jusqu’au 14 mars 2015
Jackson Fine Art Gallery
3115 E Shadowlawn Ave NE
Atlanta, GA 30305
États-Unis

www.jacksonfineart.com
www.andrewlmoore.com

 

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