François Hébel est le commissaire invité de la seconde édition de Caochangdi PhotoSpring de Pékin, l’occasion pour lui de présenter les Rencontres d’Arles au public chinois, avec une large sélection de la programmation du festival arlésien.
Dans un premier temps, le Centre d’art et de la Photographie Three Shadows présente les travaux des photographes nominés au Prix Découvertes 2010, avec notamment Taryn Simon, lauréat du Prix découverte 2010 et sa série The innocents. Ses photographies relatent l’histoire d’individus qui ont purgés une peine de prison pour des crimes qu’ils n’ont pas commis, mettant ainsi en évidence le problème du rôle de la photographie comme témoignage fiable et comme arbitre de la justice. Dans les cas étudiés, la photographie représente un outil qui a permis au système pénal de transformer des citoyens innocents en criminels. À travers ces images, Simon confronte la capacité de la photographie à mêler vérité et fiction : une ambiguïté qui peut avoir des conséquences sévères, voire fatales.
Ensuite, Reappearance: The Arles 1988 China Exhibition revient sur la grande exposition organisée en 1988, lors des Rencontres d’Arles. Cette dernière présentait les jeunes photographes chinois de l’époque. Une partie de cette exposition est présentée plus de 20 ans après. Ainsi, le public a l’opportunité de faire un point sur l’évolution de la scène artistique chinoise.
Le travail de l’artiste français Bernard Pras mélangeant photographie, peinture et sculpture, est montré au China Art Archive and Warehouse. Véritable maître dans l’art de l’assemblage et du collage, il réalisera au terme d’une résidence prolongée en Chine, une installation spécialement conçue pour le festival Caochangdi PhotoSpring.
reGeneration2 déjà exposée dans de nombreux pays du globe, est visible au Pekin Fine Art. Les jeunes photographes de demain, sélectionnés par le Musée de l’Elysée à Lausanne parmi les écoles de photographie les plus réputées, ornent les murs du centre d’art.
Après l’arrêt de la production des films Polaroïd, le projet Impossible est né pour sauver la dernière usine de ces films irremplaçables. Initiée par Valérie Hersleven pour Arles l’an passé, l’exposition Impossible célèbre l’héritage de la photographie instantanée et présente à la galerie Kueper les photographes tels que Christoph Morlinghaus, Hervé Plumet, Julia Fullerton-Batten, Michael Schnabel, Mo Yi, Qiu ou encore Zhang Xiao…
Et pour finir, la Nuit de l’année, née en 2005 à l’initiative de Claudine Maugendre se déroulera dans la nuit du 30 au 1er mai dans tout le quartier du Caochangdi avec la programmation de 2010 des nombreuses agences de presse, collectifs, magazines et autres journaux participants à l’opération.
