Arles 2020 au jour le jour par Thierry Maindrault
Que de lieux oubliés, que de temps perdus dont il ne reste que dépouilles, épaves et autres déchets à l’abandon de tous. Ils en est des objet comme des hommes leur enveloppe terrestre disparaît inexorablement. Il en est de même pour leur âme (si elle n’existe pas que dans l’imagination du poète) qui s’éteint en cachette dans l’immensité universelle.
A la première vision des photographies d’Antoine Herscher, on imagine que l’auteur est fortement attiré par l’esthétisme de cet effacement progressif de ce qui semblait éternel. En y regardant bien, c’est l’insolite d’un état au regard des acquis culturels traditionnels qui prévaut. Certes, chaque image est bien construite avec une composition adaptée et une approche lumineuse efficace ; mais, c’est l’excentrique, à la limite de la provocation intellectuelle, qui prend le dessus.